Afin de mener à bien le plan de restructuration de l’agriculture vietnamienne, tous les échelons et les branches doivent, sur la base de la situation concrète, se consacrer aux problèmes d’aménagement, de réforme des organisations administratives locales et de modification de la structure des cultures et de l’élevage.

Ce plan, approuvé il y a peu par le Premier ministre Nguyên Tân Dung, a pour objet d’élever la valeur ajoutée des produits agricoles et d'assurer un développement durable pour l’agriculture vietnamienne. De par ses objectifs ambitieux, il est un important programme pour l’économie nationale.

En 2012, l’agriculture lato sensu du pays a réalisé un chiffre d’affaires à l’export de 27,5 milliards de dollars, plusieurs produits agricoles, sylvicoles et aquacoles figurant parmi les meilleurs du monde.

Néanmoins, les produits agricoles d'exportation du Vietnam doivent toujours remédier à nombre de faiblesses. Le prix de revient reste très élevé pour une qualité relativement faible. Il n’y a pas de marque forte, et leur compétitivité devant leurs concurrents demeure faible. L’ensemble de ces facteurs entraîne de faibles prix à l’export.

L’investissement social a progressivement baissé dans ce secteur, puisqu’il est passé de 13,8% en 2000 à 6% en 2011. Si l’investissement public a augmenté, il s’est révélé plus dispersé. Quant à l’investissement direct étranger, il était inférieur à 1% en 2012, au lieu de 8% en 2001.

Par ailleurs, la conduite de l’aménagement de l’agriculture n’est pas en adéquation avec les caractéristiques de chaque région du pays.

L’ensemble du secteur, de la production à l’export en passant par la transformation et les services, recourt à des intermédiaires. Certes, ceux-ci, qui sont omniprésents, concourent notablement à la commercialisation des produits agricoles, mais, manquant de capacités professionnelles et peu suivis par les organismes concernés, génèrent une concurrence malsaine, des augmentations de prix et, finalement, troublent le marché.

L’État, les scientifiques, les agriculteurs et les entreprises n’entretiennent pas de relations suffisamment étroites et régulières et, parfois, se contredisent dans leurs actions en raison d’intérêts divergents.

L’exode rural est également un défi majeur pour le secteur. Les actifs partis en ville, seules demeurent les personnes âgées et les enfants qui ne sont les plus à même d’intégrer les technologies nouvelles.

Enfin, le faible niveau des administrations communales en matière d’action administrative demeure un grand obstacle à la mise en œuvre de la restructuration de l’agriculture comme du programme d’édification d’une Nouvelle campagne.

Cinq mesures à mettre en œuvre

Ces défis actuels ne pourront être surmontés que par la mise en œuvre de mesures de cinq ordres. Le préliminaire est d’abord d’achever dans l’ensemble du pays les pl et de formation professionnelle des intermédiaires du marché agricole domestique. Après expérimentations, les modèles les plus efficients seront généralisés à l’ensemble du pays. – VNA