La Compagnie par actions d'import-export d'An Giang (Angimex) et la Compagnie de protection végétale d'An Giang (AGPPS) viennent de reprendre il y a peu l'exportation au Japon de plusieurs tonnes de riz après cinq années de suspension.

Il s'agit d'un bon signe pour le riz vietnamien d'être exporté dans de nouveaux débouchés.

En 2012, Angimex a remporté au Japon une adjudication de vente de 30.000 tonnes de riz à long grain, laquelle a été exécutée.

Selon son directeur général M. Nguyen Van Tien, ces dernières années, sa compagnie s'est associée avec des agriculteurs pour créer de zones de riziculture strictement contrôlée afin de produire du riz d'une qualité élevée et stable.

Déterminée à reprendre des parts de marché au Japon à l'occasion de cette reprise des exportations, Angimex a créé avec la compagnie japonaise Kitoku le joint-venture Angimex-Kitoku dont l'objet est de contrôler le respect des normes d'hygiène et de sécurité alimentaires durant la production et le traitement du paddy. Elle a également envoyé maintes fois des échantillons de riz en Thaïlande et au Japon pour études, lesquels se sont avérés conformes aux réglementations strictes de ces deux pays.

Début 2012, lorsque le Japon a autorisé de nouveau les exportations de riz vietnamien, Angimex a été la première compagnie à remporter une adjudication.

Selon le docteur Le Van Banh, directeur de l'Institut de la riziculture du delta du Mékong, le riz commercialisé au Japon doit répondre à des normes strictes. En dehors de l'avantage d'un prix assez élevé de plus de 500 dollars la tonne, un autre intérêt de vendre du riz au Japon tient au fait que ce dernier est le marché le plus difficile du monde, de sorte que le riz vietnamien bénéficie d'une image de grande qualité qui lui sera profitable sur d'autres marchés du monde.

Le riz d'Angimex vendu au Japon pour la consommation et l'exportation est réalisée dans le cadre d'adjudications internationales, a précisé Nguyen Van Tien, directeur général de cette compagnie, avant d'ajouter que ce marché particulièrement exigeant recèle de très grands potentiels, d'autant qu'il doit importer 700.000 tonnes de riz de toutes catégories chaque année.

C'est pourquoi Angimex continuera d'élever ses superficies de cultures qu'elle compte faire passer de 15.000 à 20.000 ha, en privilégiant riz parfumé et riz de haute qualité dans le cadre d'une stratégie de développement de son image de marque afin de multiplier ses débouchés à l'export. Une stratégie qui donne de premiers résultats puisque, après le Japon, Angimex exporte depuis peu en République de Corée qui est également un marché très exigeant.

M. Tran Quoc Thanh, directeur adjoint du secteur alimentaire d'AGPPS, a ajouté que ses partenaires ont été surpris que son riz satisfait aux normes japonaises.

Actuellement, l'AGPPS négocie avec le Groupe Marubeni et plusieurs autres entreprises japonaises pour de nouveaux contrats, tout en continuant de développer des riz haut de gamme pour ses marchés traditionnels que sont Hong Kong et Taïwan (Chine), la Nouvelle-Zélande, Singapour, et l'Union Européenne (UE). - AVI