Une rencontre avec l'astrophysicien suisse Michel Mayor, professeur émérite à l'Université de Genève, sur «D’autres mondes dans l’univers» a eu lieu le 5 mai à l’École normale supérieure de Hanoi, avec la participation de près de 200 enseignants et étudiants passionnés par cette science.

Ces 19 dernières années, plus de 1.000 exoplanètes ont été découvertes dans l’univers, faisant prendre pleinement conscience de leur incroyable diversité. Le système solaire n'est certainement pas un exemple typique des systèmes planétaires dans l'univers. Cette grande diversité a conduit à une révision majeure de la théorie sur la formation de ces systèmes.

D’après le professeur Michel Mayor, de nouveaux instruments astronomiques sont en cours de développement afin de découvrir davantage de planètes comparables à notre Terre.

L’entretien a également porté sur plusieurs questions, notamment «Quelles sont les difficultés de cette recherche et quelles sont les chances de succès ?», «La vie existe-t-elle ailleurs dans le cosmos ?» ou encore «Pourra-t-on trouver des traces de vie sur de telles planètes ?». L'astrophysicien a insisté sur le fait que «la recherche de jumelles de la Terre est motivée par l'espoir de trouver des sites présentant des conditions favorables au développement de la vie».

Il s’agit de sa 3e rencontre au Vietnam, les deux précédentes ayant eu lieu à Hô Chi Minh-Ville le 18 avril, et dans la province centrale de Binh Dinh, le 21 avril.

Profil de Michel Mayor

Après des études de physique à l'Université de Lausanne, Michel Mayor a passé son doctorat à l'Université de Genève en 1971.

Pendant une vingtaine d’années, il a enseigné l'astrophysique dans cette université, et a dirigé le célèbre observatoire de Genève entre 1998 et 2004.

En 1995, avec Didier Queloz, l’un de ses étudiants, il découvre la première exoplanète grâce au développement de nouveaux instruments d’observation.

Cette première exoplanète aux caractéristiques surprenantes aura un impact majeur sur la théorie de la formation des systèmes planétaires, ouvrant un nouveau chapitre de l'astronomie contemporaine.

Aujourd’hui en retraite, Michel Mayor, professeur émérite à l'Université de Genève, poursuit la recherche d’exoplanètes de très petites masses, lesquelles sont les plus susceptibles de permettre l'éclosion de la vie !

Membre associé étranger de l'Académie des sciences (France) et de la National Academy of Sciences (États-Unis), il a été honoré de plusieurs distinctions. -VNA