Le Vietnam est le premier producteur et exportateur mondial de poivre depuis 14 années, a affirmé Do Ha Nam, président de l'Association du poivre du Vietnam (VPA - Vietnam Pepper Association).

La culture du poivre a notablement contribué au développement économique national et donc à l'augmentation des revenus de la population du Tay Nguyen (Hauts Plateaux du Centre) et du Nam Bo oriental, a-t-il précisé lors de la conférence internationale du poivre (IPC) qui a eu lieu du 27 au 30 octobre à Ho Chi Minh-Ville.

Actuellement, le poivre vietnamien est présent dans plus de 100 pays et territoires. Selon la VPA, les exportations nationales se sont élevées en 2013 à environ 133.000 tonnes pour 900 millions de dollars, contre 50.000 tonnes en 2001 pour 90 millions. Au premier semestre de cette année, elles ont atteint près de 112.000 tonnes de poivre pour environ 800 millions de dollars, et devraient établir un record d'un milliard de dollars pour toute l'année.

Avec 2,3 à 2,5 tonnes par ha, le poivre est l'une des cultures industrielles de plus fort rendement du pays.

En dépit de ses réalisations, le poivre vietnamien fait face à un certain nombre de défis, notamment une importante superficie devant être replantée, une baisse de productivité, ainsi que les conséquences du changement climatique...

Des spécialistes ont souligné l'importance d'élaborer une stratégie de développement à long terme afin d'augmenter la valeur de ce produit sur le marché mondial.

Dans les temps à venir, l'industrie du poivre du Vietnam s'attachera à améliorer la qualité et la valeur de sa production, à garantir la sécurité alimentaire, ainsi qu'à moderniser ses usines de trnasformation, a indiqué Do Ha Nam.

D'après lui, des marchés exigeants comme les Etats-Unis, l'Europe et le Japon sont prêts à payer un prix plus élevé pour les produits satisfaisant aux normes plus strictes. Ils ont également besoin d'aliments de marque avec un certificat d'origine, outre une certification de production et de commerce durables pour la société et l'environnement, a-t-il ajouté pour souligner que les entreprises vietnamiennes doivent s'efforcer d'y satisfaire.

Masahiko Miyai, directeur général de la Sarl KSS Vietnam qui importe du poivre vietnamien, a insisté sur la sécurité et l'hygiène alimentaires en tant que condition de passage des barrières techniques des marchés potentiels mais exigeants. De même, il lui apparaît nécessaire de continuer d'édifier des marques et indications géographiques pour le poivre vietnamien.

Selon le plan de développement de l'industrie du poivre pour 2020 et sa vision pour 2030, le Vietnam développera la culture du poivre selon les besoins du marché, notamment des importateurs, Il renforcera également l'application des hautes technologies et de tous moyens permettant d'améliorer la productivité, la qualité et la sécurité alimentaire..., a rappelé le vice-ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Le Quoc Doanh. -VNA