Le phare de Kê Gà fête ses 112 ans de lumière
Le cap de Kê Gà n’est pas une destination prisée par les voyageurs
vietnamiens car il ne se situe pas à proximité des hôtels de luxe dont
regorge la station balnéaire de Phan Thiêt. Cependant, le lieu suscite
la curiosité des visiteurs étrangers pour son magnifique paysage
naturel, son ambiance exotique et son proche îlot hébergeant son fameux
monument.
Quant à son îlot, il s’étend sur une
superficie de 5 hectares où se trouve en abondance des blocs de granite
de différentes formes. Pour s’y rendre, il est possible de traverser la
mer à partir du cap, à marée basse, sinon de demander à des villageois
et pêcheurs. Les visiteurs peuvent également admirer le coucher du
soleil, rester sur l’île toute une nuit ou pêcher à la pleine lune.
Selon l’histoire maritime, le cap Kê Gà était autrefois une position
stratégique de la zone maritime qui s’étendait de Phan Rang (province de
Ninh Thuân, Centre) à Vung Tàu (province de Bà Ria-Vung Tàu, Sud).
Durant plusieurs siècles, de nombreux navires y firent naufrage en
raison des récifs. Afin de prévenir les navires du danger, les Français
ont dressé le phare de Kê Gà. Son architecture a été conçue par un
Français et sa construction a débuté en 1897 pour s’achever en 1899.
Pour honorer cet ouvrage, la population locale l’a nommé et a gravé
au-dessus de la porte d’entrée l’année de fin de construction «1899».
Visible de 40 km à la ronde, le phare continue
aujourd’hui de fonctionner, 112 ans après sa mise en service. La tour
lumineuse octogone en granit, mesure 41 m de hauteur et grâce à
l’altitude de l’îlot, elle domine de 65 m les flots. Les blocs de
pierres sont taillés selon différentes formes mais s’emboîtent
parfaitement.
Au cœur du phare, un escalier en
colimaçon de 183 marches séduit tous les photographes. Puis à son
sommet, un large balcon permet aux voyageurs, d’admirer l’étendue de la
mer, du ciel avec ses splendides couleurs et aussi de profiter de la
douce brise océanique. Enfin, le pied du phare est orné de rangées de
frangipaniers, plantées au cours du XIXe siècle, pour protéger les
flâneurs du soleil souvent accablant. – AVI