D’ici 2030, tous les villages de métiers de niveau national devront répondre aux normes de protection de l’environnement.

Il s’agit de l'un des principaux axes du projet global de lutte contre la pollution pour l'amélioration de l’environnement dans les villages de métiers d’ici 2030, récemment approuvé par le gouvernement.

Le projet a pour objet d’ici 2015 de procéder à la dépollution des 47 villages de métiers les plus touchés. Pour la période 2016-2020, ces opérations se poursuivront dans 57 autres proposés par le ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement.

En outre, à partir de 2020, tous les établissements de production dans les secteurs du papier, de la métallurgie, de l’abattage ou du plastique - qui sont très gourmands en eau et rejettent une grande quantité d’eaux usées sans traitement préalable - doivent être délocalisés vers les zones industrielles aménagées. Ceux n’ayant aucune solution de traitement de leurs déchets seront contraints de fermer leurs portes.

Un des objectifs du projet est d’appliquer avec efficacité les solutions de gestion de l’environnement. Concrètement, des enquêtes servant à évaluer le degré de pollution dans ces villages seront menées afin de chercher des mesures susceptibles d’y remédier. Il faudra ainsi réaliser un classement précis pour déterminer, appliquer des solutions en fonction de la situation de chaque village. Sans oublier la création de services d’inspection pour contrôler les avancées opérées.

Systèmes de collecte et de traitement des déchets

Mais ce n’est pas tout, puisque sera élaboré un plan d’aménagement global sur la gestion et le développement des villages de métiers au niveau national, établi en fonction des normes sur la protection de l’environnement. L’optique est de mettre en œuvre comme il se doit le programme de préservation et de développement des villages de métiers.

Le gouvernement envisage notamment de choisir, de définir et d’appliquer à titre expérimental six modèles de villages de métiers pour le développement touristique.

Le projet vise aussi la mise en place de systèmes de collecte et de traitement des déchets, la fin de la pollution causée par les produits chimiques, la création de zones dites de sécurité de sorte que les habitants ne soient plus exposés à pareille pollution, ainsi qu’à inciter les artisans à exercer des métiers moins polluants.

La solution passe avant tout par la sensibilisation des habitants sur ce problème par le biais de campagnes de communication. Les forces de police partiront à la chasse aux contrevenants, avec des amendes revues à la hausse pour un effet plus dissuasif.

L’organisation régulière de cours de formation et de perfectionnement sur la gestion de l’environnement et le traitement des ordures est aussi un pan important de ce projet.

Le pays compte 4.575 villages de métier avec à la clé plus de 11 millions d’emplois. Si au cours de ces dernières années, ces villages ont contribué à la lutte contre la pauvreté, le fait est qu’aujourd’hui, la qualité de vie dans ces localités est en péril en raison de la pollution.

Les rejets polluants de ces villages de métier affectent directement l’eau, l’air et les sols des régions alentours, densément peuplées.

Selon la décision du gouvernement, le ministère de l’Industrie et du Commerce est chargé de diriger, en collaboration avec les organismes concernés, l’exécution des politiques d’encouragement industriel, la gestion des zones industrielles et des villages de métiers ainsi que la délocalisation des établissements polluants implantés dans les villages de métiers. - VNA