Vu la situation difficile en Libye et au Japon, le Vietnam cherche actuellement à renforcer sa position sur d'autres marchés de l'emploi tels que Malaisie, Taïwan (Chine) ou République de Corée.

Parallèlement, il en recherche de nouveaux adaptés à la main-d'œuvre vietnamienne avec une rémunération mensuelle d'entre 500 et 600 dollars.

Selon le vice-ministre du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, Nguyên Thanh Hoà, le marché malaisien peut se substituer purement et simplement à celui de la Libye. Le pays se concentre également sur le développement des marchés en Europe en vue d'atteindre son objectif annuel d'envoi de 87.000 travailleurs à l'étranger.

Actuellement, ce sont 100.000 Vietnamiens qui travaillent en Malaisie, un pays plein de potentiels mais qui manque gravement de main-d'oeuvre pour les secteurs tertiaire et de la production. Au point que cette année, le ministère malaisien des Ressources humaines a donné un quota de recrutement de 90.000 travailleurs étrangers à ses entreprises relevant de 13 secteurs de la production comme du commerce.

D'après Dào Công Hai, chef adjoint du Département de gestion des travailleurs à l'étranger (ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales), lors d'une récente séance de travail avec le ministre malaisien des Ressources humaines, ce dernier s'est engagé à accueillir davantage de personnel vietnamien.

Le vice-ministre du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, Nguyên Thanh Hoà, souligne sur ce point qu'après la crise économique, l'économie malaisienne a connu une relance rapide d'où provient ce besoin en personnel. En conséquence, son ministère coopérera avec les entreprises exportatrices de main-d'œuvre et les localités du pays afin de satisfaire pleinement les demandes des entreprises malaisiennes. Toutefois, le succès d'une telle coopération suppose de susciter l'intérêt de candidats au départ, ce qui implique d'une part de les informer suffisamment de la situation dans ce pays et, d'autre part, de renforcer la protection de leurs intérêts lorsqu'ils sont en poste.

Ces derniers temps déjà, quelques entreprises ont privilégié ce marché malaisien d'elles-mêmes. Tông Thanh Tùng, directeur général adjoint de la compagnie par actions de commerce Châu Hung, déclare que sa compagnie recrute des travailleurs pour l'usine IDimension MSC SDN BHD à un salaire de 15 à 25 millions de dôngs/mois, frais de logement et assurance-santé étant pris en charge par l'employeur.

Pham Duc An, directeur du Centre international de coopération en ressources humaines (Tranconsin) qui relève du ministère des Transports et des Communications, confirme qu'actuellement, la Malaisie est le meilleur choix, d'autant que ce marché convient bien aux travailleurs vietnamiens de manière générale, mais aussi en termes de rémunérations. Tranconsin recrute ainsi des centaines de personnes pour les secteurs de l'électronique et du textile. D'autres compagnies exportatrices de main-d'oeuvre comme Sovilaco, Vinh Cat ou Gmas intensifient l'envoi des travailleurs vers la Malaisie.

Selon le Département de gestion des travailleurs à l'étranger, 19.814 travailleurs sont partis à l'étranger le 1er trimestre de cette année. À ce jour, ce sont plus de 500.000 Vietnamiens qui travaillent dans 40 pays et territoires dans le monde. Ils transmettent à leurs familles près de deux milliards de dollars par an. -AVI