Nay Pyi Taw (VNA) - "Le Myanmar s’engage à rétablir la paix, la stabilité et la loi dans l’État de Rakhine, au nord du pays", a affirmé la conseillère d’État, Aung San Suu Kyi, en lançant un appel à la coopération auprès de la communauté internationale en vue de régler les problèmes auxquels cette région est confrontée.

Le Myanmar s’engage a retablir la paix dans l’Etat de Rakhine hinh anh 1La conseillère d’État du Myanmar, Aung San Suu Kyi. Photo: AFP

Dans son discours concernant les efforts pour la paix et la réconciliation nationale du gouvernement prononcé le 19 septembre à Nay Pyi Taw devant 700 délégués, dont 120 diplomates étrangers, Mme Aung San Suu Kyi a réaffirmé l’engagement du gouvernement dans l’application des prépositions de la Commission consultative sur l'État de Rakhine, présidée par M. Kofi Annan. "Ces prépositions permettraient d’améliorer au plus vite la situation dans l’État de Rakhine", a-t-elle souligné.

Elle a également déclaré que le gouvernement travaillait à rétablir la normalité dans la région. "En particulier, il n’y pas eu d’affrontements armés à partir du 5 septembre", a-t-elle ajouté.

"Néanmoins, nous sommes préoccupés d'entendre qu'un nombre de musulmans fuient à travers la frontière au Bangladesh ", a-t-elle déclaré. "Nous voulons comprendre pourquoi cet exode se produit. Nous aimerions parler à ceux qui ont fui et à ceux qui sont restés". Elle a aussi invité les diplomates à analyser les causes de cet exode.

Aung San Suu Kyi a indiqué que le gouvernement avait élaboré un projet sur le développement socio-économique de l’État de Rakhine pour la période 2017-2021 afin de renforcer le développement de la région et la création d'emplois en faveur des habitants locaux via le partenariat public-privé. "Les populations locales ont eu l’accès à l’éducation et aux soins médicaux. Actuellement, le gouvernement accélère la réconciliation religieuse de la région", a-t-elle dit.

Elle a affirmé que ceux qui avaient fui vers le Bangladesh seraient autorisés à revenir s'ils passaient processus de "vérification", selon un accord signé avec le Bangladesh en 1993.

A ce propos, Aung San Suu Kyi a indiqué que Nay Pyi Taw s’efforçait de consolider les liens avec le Bangladesh, en souhaitant que les ministres de l’Intérieur des deux pays coopèrent pour régler les questions liées à la sécurité des frontières.

Selon les statistiques du gouvernement birman, depuis que les insurgés Rohingya ont attaqué les commissariats ​birmans, le 25 août, plus de 400.000 Rohingya ont fui ​leurs villages pour aller au Bangladesh. Aung San Suu Kyi a ainsi annulé ses plans d'assist​er à l'Assemblée générale des Nations unies, qui se tient actuellement à New York (États-Unis) afin de régler cette crise.

Le 13 septembre, le Conseil de sécurité de l’ONU a exprimé ses préoccupations devant l’abus de la violence au Myanmar après que le gouvernement birman a effectué ​une répression militaire dans l’État de Rakhine, en appelant à mettre fin à ces violences. –VNA