Le ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires étrangères (Molisa) est en train d’étudier attentivement l’initiative consistant à mettre en place un socle de protection sociale au Vietnam pour la période 2011-2020. L’objectif : donner l’accès aux personnes les plus pauvres et vulnérables aux services sociaux et de santé.

L’Institut des sciences, du travail et de la société (ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales) a organisé au début de la semaine un colloque scientifique consacré à l’initiative de mise en place d’un socle de protection sociale au Vietnam pour la période de 2011-2015.

Doan Mâu Diêp, vice-ministre du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, a fait savoir que l’élaboration d’un tel socle devait poursuivre un double objectif : aider les démunis à surmonter les difficultés et jouer un rôle important pour le développement durable. Selon lui, le socle de protection sociale dépend des conditions économiques ou des domaines prioritaires de chaque pays.

De son côté, la vice-directrice de l’Institut des sciences, du travail et de la société, Dang Kim Chung, a estimé que le système de protection sociale du Vietnam devenait de plus en plus un appui pour les pauvres, même s’il était encore perfectible et ne répondait pas à tous les besoins de la population, loin s’en faut. Exemple avec le chômage, qui touche particulièrement les jeunes en zones rurales. Ces sans emploi ont besoin d’une aide de la part de l’État afin de s’en sortir (stages de formation professionnelle par exemple). C’est pour quoi, il est grand temps de revoir la copie qui, selon des spécialistes, passe par la création d’un socle de protection sociale.

Garantie des besoins élémentaires

Concrètement, ce socle va proposer un niveau minimum de protection sociale en garantissant à chacun une sécurité en termes de revenu dans l’optique de survivre en cas de mauvaise passe, l’accès universel aux services de santé, d’éducation, etc.

Au cours de ces dernières années, le pays est tourné vers l’objectif de développer des programmes sociaux et un système de protection sociale digne de ce nom. Bien que le Vietnam demeure un pays en développement, ses dirigeants ont toujours pour priorité la garantie des besoins élémentaires de la population qu’ils représentent.

Pour la période 2003-2011, les dépenses consacrées à la protection sociale n’ont cessé d’augmenter, avec en moyenne 95.000 milliards de dôngs par an (66% du PIB) dont 51% financées par l’État. Plusieurs politiques gouvernementales ont permis d’assurer un revenu minimum à la population.

Les pauvres font toujours l’objet des politiques de sécurité sociale du pays. Le taux de foyers pauvres a reculé de façon spectaculaire : de 58% au début des années 1990, il est passé à 14,5% en 2008 et à moins de 10% en 2010. - VNA