Le Molisa veut créer une protection sociale dynamique
L’Institut des sciences, du travail et de la société (ministère du
Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales) a organisé au
début de la semaine un colloque scientifique consacré à l’initiative de
mise en place d’un socle de protection sociale au Vietnam pour la
période de 2011-2015.
Doan Mâu Diêp, vice-ministre
du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, a fait
savoir que l’élaboration d’un tel socle devait poursuivre un double
objectif : aider les démunis à surmonter les difficultés et jouer un
rôle important pour le développement durable. Selon lui, le socle de
protection sociale dépend des conditions économiques ou des domaines
prioritaires de chaque pays.
De son côté, la
vice-directrice de l’Institut des sciences, du travail et de la société,
Dang Kim Chung, a estimé que le système de protection sociale du
Vietnam devenait de plus en plus un appui pour les pauvres, même s’il
était encore perfectible et ne répondait pas à tous les besoins de la
population, loin s’en faut. Exemple avec le chômage, qui touche
particulièrement les jeunes en zones rurales. Ces sans emploi ont besoin
d’une aide de la part de l’État afin de s’en sortir (stages de
formation professionnelle par exemple). C’est pour quoi, il est grand
temps de revoir la copie qui, selon des spécialistes, passe par la
création d’un socle de protection sociale.
Garantie des besoins élémentaires
Concrètement, ce socle va proposer un niveau minimum de protection
sociale en garantissant à chacun une sécurité en termes de revenu dans
l’optique de survivre en cas de mauvaise passe, l’accès universel aux
services de santé, d’éducation, etc.
Au cours de ces
dernières années, le pays est tourné vers l’objectif de développer des
programmes sociaux et un système de protection sociale digne de ce nom.
Bien que le Vietnam demeure un pays en développement, ses dirigeants ont
toujours pour priorité la garantie des besoins élémentaires de la
population qu’ils représentent.
Pour la période
2003-2011, les dépenses consacrées à la protection sociale n’ont cessé
d’augmenter, avec en moyenne 95.000 milliards de dôngs par an (66% du
PIB) dont 51% financées par l’État. Plusieurs politiques
gouvernementales ont permis d’assurer un revenu minimum à la population.
Les pauvres font toujours l’objet des politiques
de sécurité sociale du pays. Le taux de foyers pauvres a reculé de façon
spectaculaire : de 58% au début des années 1990, il est passé à 14,5%
en 2008 et à moins de 10% en 2010. - VNA