Le marché des offrandes pour la Fête Nguyên Tiêu s’anime
À l’occasion de la
Fête Nguyên Tiêu, qui tombe le 15e jour du premier mois lunaire, le
marché domestique des offrandes, comme les fleurs, les fruits, les
papiers votifs et les denrées alimentaires, est en pleine effervescence.
Cette année, bien que le pouvoir d’achat des
consommateurs reste constant du fait du contexte économique, les marchés
voient la croissance de leur activité osciller entre 5% et 20%.
En faisant un petit tour sur les marchés à Hanoi et à Hô Chi
Minh-Ville, on se rend vite compte que les prix grimpent, notamment ceux
des fruits frais et des fleurs, au fur et à mesure que la fête se
rapproche. Par rapport à la semaine précédente, les prix des fruits ont
été majorés de 20%. Pour les fleurs, les tarifs connaissent une
augmentation allant de 5 à 10% .
Dans certains marchés à
Hô Chi Minh-Ville comme Thi Nghè (arrondissement de Binh Thanh), Phuoc
Long B (9e arrondissement) ou encore Tân Dinh (1er arrondissement), les
tarifs sont toujours en hausse bien que les fruits, tels que les mangues
vertes, les pamplemousses et les fruits du dragon, y soient en
abondance. La hausse du prix pourrait atteindre les 40-50% en plein jour
de fête.
Alors que le coût des fleurs fraîches était en
baisse quelques jours après le Têt, les tarifs commencent déjà à
reprendre leur envol, surtout celui de la rose «fleur d’amour»,
particulièrement appréciée des jeunes, qui pourrait voir son prix
s’envoler à 50% de son prix habituel car, cette année, la Fête de Nguyên
Tiêu coïncide avec le jour de la Saint-Valentin (le 14 février).
Conception traditionnelle à double facette
En ces jours de fête, bon nombre de personnes ne prennent pas en
considération la flambée du prix des offrandes. La raison ? La tradition
passe avant tout : «Il est préférable de faire des offrandes aux
ancêtres pendant la Fête de Nguyên Tiêu que d’en déposer régulièrement
tout au long de l’année sur leur autel». Partant de ce principe, les
consommatrices ne portent que peu d’attention à la croissance du prix
des offrandes. Une majeure partie préfère acheter des produits de bonne
qualité et adaptés aux cultes, quitte à dépenser un peu plus, pour
gagner de la «valeur spirituelle» comme la tranquillité, la sérénité de
l’âme et la sécurité des membres de la famille.
Outre les
fleurs et les fruits, les marchés vendent des produits alimentaires
utilisés pour préparer les spécialités culinaires qui seront dédiées aux
cultes : coqs, viande de porc et de boeuf, gio, cha, poissons… Comme
ces produits se sont moins écoulés que les autres, leur prix reste
presque inchangé. De plus en plus de végétariens préfèrent rendre
hommage aux cultes avec des offrandes non carnées, ce qui contribue
partiellement à la stabilisation du marché des denrées alimentaires.
-VNA