Le don ca tài tu entre au Panthéon de l’humanité
Le don ca tai tu est un genre musical bien
connu dans le Sud, notamment dans la province de Bac Liêu, localité
considérée comme le berceau de cet art. Art musical aux racines à la
fois érudites et populaires, le don ca tài tu est un élément
indispensable de l’activité spirituelle et du patrimoine culturel de la
population du Sud du Vietnam. Figurant au rang des arts populaires,
c’est un «met spirituel» de la population locale depuis des lustres et
une des spécificités culturelles du Nam bô (Sud).
Le chant
des amateurs est un art vocal né vers la fin du XIXe siècle. Après les
travaux champêtres, les gens chantent. Les chanteurs se connaissent tous
car ce sont des amis, des voisins ou des proches. Ces chants sont
accompagnés d’instruments de musique, quatre en général : dàn co (viole à
deux cordes), dàn kim (luth en forme de lune), dàn tranh (cithare à
seize cordes) et dôc huyên câm (monocorde), à quoi s’ajoutent souvent
violon, luth en forme de poire, percussions, monocorde et flûte en
bambou. Son répertoire comprend 20 chansons principales et 72 chansons
classiques.
Musique et chansons s’inspirent du mode de vie
dans le delta du Mékong. Interprétées à l’occasion de nombreux
événements tels que festivals, célébrations et anniversaires de décès,
elles sont profondément liées à d’autres coutumes et pratiques
culturelles, aux traditions orales et au travail.
Le
Vietnam dispose désormais de huit patrimoines mondiaux. Les sept autres
sont la Cité impériale de Thang Long (Hanoi), la baie de Ha Long
(province de Quang Ninh, Nord), la citadelle en pierre de la dynastie
des Hô (province de Thanh Hoa, Nord), la cité impériale de Huê (province
de Thua Thiên-Huê, Centre), l’ancien quartier de Hôi An, le sanctuaire
de My Son (province de Quang Nam, Centre) et le Parc national de Phong
Nha-Ke Bàng (province de Quang Binh, Centre). -VNA