Le delta du Mékong s’attend à séduire plus d’investisseurs
Le delta du Mékong, l’une des zones économiques de pointe du pays,
bénéficie de nombreuses conditions favorables pour développer
agriculture et aquaculture, et notamment des produits d’exportation
majeurs tels que riz, canne à sucre, fruits, crevettes, poissons...
Dix ans après la promulgation de la Résolution 21 du Politburo du
Parti communiste du Vietnam sur le développement rapide et durable du
delta du Mékong, cette région a effectivement progressé sur de nombreux
plans.
La croissance économique frôle les 12% en
moyenne. Chaque année, le delta contribue de près de 27% du PIB
national, 55% de la production vivrière nationale, 90% du riz destiné à
l’exportation, 70% de la production de fruits, et à 60% du chiffre
d’affaires à l’exportation de produits aquatiques.
Plusieurs centres industriels de portée nationale ont vu le jour, tels
le complexe gaz-électricité-engrais azotés de Cà Mau, les centrales
thermoélectriques de Duyên Hai 1 et Ô Môn, ou encore le parc éolien de
Bac Liêu.
De nouveaux ponts et routes ont été
construits comme les ponts de My Thuân et de Cân Tho, l’autoroute Trung
Luong - Hô Chi Minh-Ville ou encore l’aéroport international de Cân Tho.
À cela s’ajoutent plusieurs grands projets hydrauliques comme la
désalinisation de l’eau de mer dans la presqu’île de Cà Mau. Toutes ces
réalisations devraient permettre au delta du Mékong de se moderniser, et
à sa population de bénéficier de meilleures conditions de vie.
Cette région compte actuellement 74 zones industrielles et quelques
50.000 entreprises dans des secteurs comme la transformation des
produits agricoles et aquacoles, le transport, le commerce, les services
et le tourisme.
Les experts ont souligné l’importance
de relier les localités du delta pour un développement commun. La
priorité sera accordée à l’industrie de transformation des produits
agricoles et aquacoles, au tourisme, à la finance ou encore au
développement des infrastructures.
Les entreprises
sont appelées à développer les filières phares de la région comme
riziculture, aquaculture, fruiticulture, chimie du pétrole et tourisme.
Il faut améliorer l’aménagement des infrastructures de communication,
d’hydraulique et de production en veillant à ce que les localités de la
région soient reliées plus étroitement entre elles et avec l’ensemble du
pays.
Le delta du Mékong a aussi de gros efforts à
faire pour améliorer ses infrastructures, notamment fluviales et
routières, ainsi portuaires, ainsi que la qualité des ressources
humaines. Afin de remédier à ces problèmes, une assistance du
gouvernement sera décisive, notamment en créant un mécanisme de
politiques spécifiques qui permettra d’attirer davantage
d’investissement.
Les experts ont suggéré
d’approuver au plus tôt une planification du développement
socioéconomique de cette région et de la zone économique de pointe du
delta du Mékong, en privilégiant les quatre secteurs prioritaires que
sont riziculture, aquaculture, arboriculture et tourisme.
Il faut également accélérer les investissements dans le
perfectionnement des communications terrestres, le développement du
réseau portuaire et l’achèvement des aéroports de Cân Tho, Rach Gia, Cà
Mau et Phu Quôc.
Trân Bac Hà, président du conseil
d’administration de la Banque d’investissement et de développement du
Vietnam (BIDV), a proposé que les autorités locales révisent rapidement
leurs plans d’aménagement, tant au niveau régional que local.
«Il leur faut aussi accélérer la mise en oeuvre des projets clés dans
les domaines de la communication et des travaux hydrauliques pour
attirer davantage de capitaux d’investissement domestiques et
étrangers”, a-t-il souligné. - AVI