Phu Tho (VNA) - La province de Phu Tho (Nord) a ouvert le 28 mars une exposition pour présenter des documents et des articles liés au  chant Xoan (chant printanier), patrimoine culturel immatériel de l'humanité nécessitant une protection urgente reconnu par l'UNESCO, dans le cadre des activités de célébration de la fête du Temple des Rois Hùng 2017.

Le chant Xoan s'expose a Phu Tho hinh anh 1Une représentation de chant Xoan à Viêt Tri, dans la province de Phu Tho. Photo : CVN


L'exposition couvre 300 mètres carrés au temple de Lai Len dont la deuxième phase de restauration a été inaugurée le même jour après 15 mois de construction.

Ce temple, d'une superficie de 1,7 ha dans la commune de Kim Duc, ville de Viêt Tri, comprend également une scène pour la performance de chant Xoan, contribuant à la restauration et à la valorisation des valeurs de ce patrimoine de Phu Tho.

Dans les prochaines années, le service provincial de la Culture, des Sports et du Tourisme confiera la gestion du temple à la commune de Kim Duc, tout en encourageant les ​troupes locales de chant Xoan à améliorer leurs prestations, l'optique étant de faire du temple Lai Len une destination touristique attrayante de Viet Tri.

De plus, le 28 mars, Phu Tho a également annoncé le lancement d’un produit touristique spécial : "City tour Viet Tri", à l’occasion de la fête du Temple des Rois fondateurs Hùng 2017 qui aura lieu du 1er au 6 avril.

Né il y a plus de 2.000 ans, le chant Xoan de Phu Tho - ou encore chant "cua dinh" (chant à  l'entrée de la maison communale) - est un art du spectacle lié à des rites et à des croyances, combinés à des chants d’amour alternés entre hommes et femmes.

À l'arrivée du printemps, à l'occasion du Nouvel An lunaire ou lors des fêtes de village, artistes et amateurs le chantaient pour honorer les rois fondateurs Hùng, les génies tutélaires des villages, la nature, la vie et le travail. Au-delà de leur chant se dégageait aussi leur aspiration à bénéficier d'un temps clément pour les cultures ainsi que d'abondantes récoltes.

A la fin du XIXe siècle et au début du ​XXe siècle, ce chant était pratiqué assez régulièrement. Mais il fut un temps négligé et menacé de disparition du fait de l'évolution des pratiques sociales et du milieu social, ainsi que d'une guerre prolongée, avant d'être restauré et à nouveau pratiqué grâce à la volonté et à la participation active de ses détenteurs à Phu Tho. - VNA