Le Cambodge va demander à la Thaïlande de signer un accord de cessez-le-feu permanent, a déclaré le Premier ministre cambodgien Hun Sen jeudi lors d'une conférence de presse inhabituelle.

La signature de cet accord devra avoir lieu lors de la prochaine conférence des ministres des Affaires étrangères de l'ASEAN et en présence du président de cette dernière, à Jakarta le 22 février prochain.

Le chef du gouvernement cambodgien a annoncé les quatre points essentiels conditionnant ce cessez-le-feu permanent.

Premièrement, le Cambodge et la Thaïlande devront s'accorder sur la cessation pour le futur de tous affrontements.

Deuxièmement, auncune mobilisation de forces armées ne devra plus être effectuée, les deux parties pouvant maintenir l'effectif actuel de leurs armées dans l'attente du règlement du différend sur la délimitation des frontières entre les deux pays.

Troisièmement, les deux pays devront encourager leurs commandants militaires à dialoguer afin que la situation revienne telle qu'elle l'était avant le 15 juillet 2008, date où le temple de Preah Vihear a été reconnu en tant que patrimoine culturel mondial par l'UNESCO.

Quatrièmement, le Cambodge demandera à l'ASEAN de contrôler le respect de cet accord.

Un projet de ce dernier sera transmis au Premier ministre de la Thaïlandes, M. Abhisit Vejjajiva.

Le Premier ministre cambodgien Hun Sen a réaffirmé la position du Cambodge de recourir à des négociations multilatérales afin de régler le différend frontalier avec la Thaïlande. Toutes réunions, y compris celle du Comité des frontières communes Thaïlande-Cambodge, devront être tenue en présence du président de l'ASEAN ou de son représentant.

Le Cambodge souhaite l'envoi par l'ASEAN d'un observateur dans la zone litigieuse en vue de trouver une issue pacifique à ce problème, a-t-il conclu. - AVI