Le Vietnam a progressé de 16 places dans le classement mondial de la disponibilité et de la qualité des infrastructures par rapport à 2012, établi par le Forum économique mondial (WEF). Une progression qui vient récompenser les efforts du pays dans le développement de ses infrastructures.

Selon ce classement, les infrastructures de transports du Vietnam apparaissent au 74e rang parmi les 138 pays retenus. Le principal critère est l’efficience des quatre modes de transport : routier, ferroviaire, maritime et aérien. D’après les économistes, ce bond reflète tant les efforts du gouvernement dans ce domaine que la hausse de la confiance des investisseurs étrangers.

"C’est le résultat de la mobilisation et du décaissement importants de capitaux pour développer les infrastructures de transports, notamment de l'aide publique au développement (APD)", fait savoir Pham Sy Liêm, vice-président de l’Association générale de la construction du Vietnam.

Pour développer l’économie, il faut d’abord développer les infrastructures. Ce à quoi le pays s’est précisément attelé en 2013 et 2014, avec plusieurs grands projets tels les autoroutes Nôi Bài - Lào Cai, Hô Chi Minh-Ville - Trung Luong - Dâu Giây, le pont Nhât Tân (Hanoi), le pont Vinh Thinh (province de Vinh Phuc au Nord), l’aérogare T2 Nôi Bài (Hanoi), sans compter ceux en cours ou prévus d’ici les prochaines années. De plus, les fonds injectés pour le projet d’autoroute Nord-Sud par le ministère des Transports et des Communications devraient permettre d’aider les régions reculées à bénéficier du réseau de communications, propices à leur développement socio-économique.

"Les communications au Vietnam sont transfigurées. Les projets de transport public n’ont jamais été aussi nombreux et sont aujourd’hui axés sur un aspect qualitatif, ce qui est essentiel pour les entreprises dans leurs activités, mais aussi pour les habitants. C’est une logique +gagnant-gagnant+", se félicite Bùi Danh Liên, président de l’Union des transports de Hanoi.

La chauffeur-routier Trân Van Long, domicilié à Hai Phong (Nord), ne cache pas sa satisfaction : "Je transporte essentiellement des marchandises de Hai Phong à la porte-frontière Heiku (limitrophe de la province vietnamienne Lào Cai). Auparavant, il me fallait 7 ou 8 heures pour rallier ma destination. Aujourd’hui, grâce à l’autoroute Nôi Bài - Lào Cai, le temps du parcours a diminué de moitié. Les habitants sont très contents de voir la mise en service de chaque projet de transport public".

Le ministère des Transports et des Communications a fait savoir qu’environ 160.000 milliards de dôngs supplémentaires ont été mobilisés pour la mise en route de 65 projets. En 2013, pas moins de 24 projets de grande envergure ont été déployés, crédités d’un budget prévisionnel d’environ 68.600 milliards de dôngs. En 2014, ce sont plus de 45.000 milliards de dôngs qui ont ainsi été mobilisés, une somme qui devrait être identique en 2015. Durant la période 2016-2020, le gouvernement table sur 235.000 milliards de dôngs injectés par les investisseurs étrangers pour le développement des infrastructures de transports, sans compter son propre apport, non chiffré à cette date.

Selon le chef du Département de gestion de la construction et de la qualité des projets de transports, Trân Xuân Sanh, le développement de ces ouvrages au Vietnam n’est pas seulement apprécié par le WEF. D’autres organisations mondiales, à savoir la Banque mondiale ou encore l'Agence de coopération internationale du Japon (JICA) font montre de leur contentement.

En 2014, le ministère des Transports et des Communications a procédé au décaissement d’environ 100.000 milliards de dôngs de capitaux dédiés à ces projets.-VNA