La création de la Communauté économique de l'ASEAN (CEA) en 2015 doit être considérée comme le point de départ d'un parcours essentiel vers une communauté économique véritablement sans frontières en 2030, selon un sondage publié le 17 juillet à Singapour.

Une étude intitulée "ASEAN 2030 - Vers une Communauté économique sans frontières" a été réalisée conjointement par l'Institut de la Banque asiatique de développement (IBAD) et l'Institut d'étude de l'Asie du Sud-Est de Singapour (ISEAS).

Selon celle-ci, l'ASEAN a besoin d'un plan ambitieux pour son intégration économique après la création de la CEA afin d'atteindre les aspirations de développement économique à long terme, faire de l'Asie du Sud-Est une région de développement résilient, complet, compétitif et harmonieux (Résilient, Inclusive, Competitive and Harmonious : RICH) d'ici 2030.

L'étude suggère que les économies de l'ASEAN peuvent entrer dans un scénario de forte croissance conduisant à tripler le revenu par habitant d'ici 2030 avec une amélioration du niveau de qualité de vie à celui actuel des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

L'étude prévoit qu'en 2030, l'ASEAN devra faire face à 4 défis importants que sont l'amélioration de la stabilité macroéconomique et financière, l'assistance pour une croissance équitable, la promotion de la compétitivité, et la protection de l'environnement et la gestion des ressources naturelles.

Pour surmonter ces défis, les pays aséaniens doivent lier et équilibrer les mesures de renouvellement de la structure de leurs économies par des initiatives permettant de renforcer l'intégration régionale, ce en vue d'aboutir à une communauté économique véritablement sans frontières.

Les pays membres devront aussi prendre des politiques pour assurer une gestion macroéconomique saine, promouvoir un développement complet et la croissance ''verte'', l'élimination des barrières subsistantes à la circulation des biens et services, des capitaux et des personnes, ainsi que pour renforcer le cadre institutionnel.

S'exprimant lors de la cérémonie de publication de cette étude, le secrétaire général de l'ASEAN Le Luong Minh a déclaré que cette ouvrage enrichira les discussions et les débats sur la CEA, et aidera l'ASEAN à améliorer davantage son agenda sur le plan de l'intégration économique. Il a appelé la BAD, l'IBAD, l'ISEAS et d'autres instituts d'étude de la région à lancer des projets d'étude sur l'ordre du jour post-2015 de l'ASEAN afin de soutenir et de participer au renforcement de l'édification et de l'intégration de la communauté après 2015. - VNA