L’armée thaïlandaise a annoncé samedi 24 mai qu'elle avait dissous le Sénat et confié l'autorité législative au chef de l'armée de terre Prayut Chan-O-Cha, qui a dirigé le 22 mai le coup d’État contre le gouvernement intérimaire de Yingluck Shinawatra.

Le Sénat est dissous. La responsabilité des lois nécessitant l'approbation du Parlement ou du Sénat sera désormais assumée par le général Prayut Cha-O-Cha, a annoncé l'armée dans un communiqué diffusé à la télévision.

Selon le correspondant de l’Agence vietnamienne d’Information à Bangkok, l'armée thaïlandaise a décidé d’établir une nouvelle administration, sous la supervision des généraux participant au coup d’État dont le chef de l’armée de terre Prayut Chan-O-Cha occupe le poste de Premier ministre par intérim.

Ainsi, les généraux de l’armée thaïlandaise conserveront le pouvoir jusqu’à l’achèvement des réformes des institutions politiques, socioéconomiques.

Une des premières tâches réalisées immédiatement par l'autorité militaire, c’est de rémunérer les paysans dans le cadre du programme de subventions dans la riziculture.

Actuellement, l'autorité militaire doit faire face à la désapprobation des groupes des opposants au coup d’État. Vendredi soir 23 mai, des centaines de personnes se sont rassemblées dans les rues du quartier commercial de la capitale pour protester contre le coup d’État.

Dans une déclaration prononcée samedi 24 mai, l’armée a fait savoir que l'ex-Première ministre Yingluck Shinawatra, ses ministres tout comme des leaders des manifestations avaient été placés en détention dans certains établissements contrôlés par l’armée. Selon son porte-parole, le colonel Vinthai Suvari, ces figures politiques sont en sécurité et leur détention n'excèdera pas une semaine.

Au moins trois morts et 55 blessés, c’est le bilan à l’issue d’une série d’attaques à la bombe survenues samedi 24 mai dans le Sud de Thaïlande. Ces événements provoquent l’inquiétude sur la stabilité dans ce pays, après le coup d’État.

Selon les sources de l’armée et de la police, les attaques à la bombe ont été enregistrées dans trois provinces où vivent de nombreux musulmans : Pattani, Yala et Narathiwat. -VNA