Le Laos souffre d’une pénurie chronique de main-d'œuvre qui sévit dans certains secteurs, notamment le textile, le tourisme, le bâtiment, industrie de l'ameublement, la production de tubes en acier, selon l’Agence de presse lao (KPL).

" Nous sommes confrontés à un déficit annuel de plus de 31.000 travailleurs " , a déclaré Onesy Boudsivongsakd, un conseiller principal à la Chambre nationale lao du commerce et de l'industrie, cité par l’Agence de presse lao (KPL).

" Ce chiffre n'inclut pas les travailleurs requis par les deux sociétés sucrières opérant dans la province de Savannakhet ou celles qui sont nécessaires pour récolter le latex dans les plantations d’hévéa à travers le pays, ce qui représente plusieurs milliers d’individus " , a-t-il précisé lors du 8 e Forum des entrepreneurs laotiens tenu mardi dernier à Vientiane.

Même si le ministère laotien du Travail et des Affaires sociales a créé 15 agences pour l’emploi, la pénurie de main-d'œuvre reste un défi majeur pour les investisseurs sur place et ceux qui veulent créer des entreprises au Laos.

À Vientiane, la pénurie de main-d’œuvre est aggravée par le manque de discipline, l’inefficacité et le dilettantisme des travailleurs. Selon Onesy Boudsivongsakd, trop souvent, certaines personnes ne se présentent pas au travail pendant deux ou trois jours après avoir reçu leurs salaires.
Faute de structures suffisantes de contrôle pour freiner l’ exode des travailleurs ruraux, d ans nombre de provinces du Centre et du Sud, les métiers agricoles physiquement contraignants et peu gratifiants sont délaissés par les jeunes qui préfèrent allers travailler dans d’autres pays.

" Nous sommes bien conscients que, en 2015, le Laos fera partie de la Communauté économique de l'ASEAN (AEC). Si nous laissons la situation actuelle continuer, comment pouvons-nous produire des biens et des produits de qualité et être concurrent pour la vente dans le marché de l’AEC? " , a-t-il conclu. – VNA