En qualité d'organisation orientée vers le règlement des différends par la voie pacifique, l'Association internationale des juristes démocrates (AIJD) demande à la Chine de respecter le droit international, de stopper ses agissements et de faire preuve de retenue afin d'atténuer les tensions dans la région. Agissements qui menacent la sécurité et la sûreté de la navigation en Mer Orientale.

L'AIJD, en collaboration avec l'Association des juristes du Vietnam, a organisé mercredi 11 juin à Hanoi une conférence de presse pour publier une Déclaration sur l'escalade des tensions en Mer Orientale provoquée par la Chine. Par procuration de Mme Jeanne Mirer, présidente de l'AIJD, M. Jitendra Sharm, membre du comité permanent, président d'honneur, ancien président de l'AIJD a rendu publique cette Déclaration.

Devant l'escalade des violations de la Chine sur le territoire vietnamien, l'AIJD appelle à des actions pour régler ce problème. Pour rappel, le 2 mai 2014, la Chine a installé sa plate-forme pétrolière Haiyang Shiyou-981 à 15 degrés 29 minutes 58 secondes de latitude Nord et 111 degrés 12 minutes 06 secondes de longitude Est dans la zone économique exclusive et le plateau continental du Vietnam. Après que le Vietnam a protesté contre cet acte, la Chine a mobilisé plus de 80 navires de toutes catégories dont des bâtiments militaires et des avions dans cette zone. La situation s'est aggravée lorsque les navires chinois ont tiré avec des canons à eau de forte puissance et percuté des navires des Garde-côtes et de la Surveillance des ressources halieutiques du Vietnam, provoquant des pertes matérielles et menaçant la vie des hommes en mission. L'AIJD a été informée des heurts menés par la Chine contre les bateaux de pêche du Vietnam, endommageant plusieurs d'entre eux et blessant des pêcheurs, coulant même un bateau de pêche vietnamien.

Après l'examen de cette affaire, l'AIJD a décidé d'adresser une lettre aux autorités chinoises, demandant à toutes les parties concernées de régler les différends de manière pacifique, d'observer strictement la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982, dont la Chine et le Vietnam sont parties.

L'AIJD a demandé à la Chine de faire la lumière à propos des bases juridiques sur lesquelles elle s'appuie concernant l'implantation illégale de sa plate-forme pétrolière Haiyang Shiyou-981 dans la zone économique exclusive et le plateau continental du Vietnam, mais aussi sur l'envoi de navires, dont des navires militaires, et des avions opérant dans le site près de la plate-forme pétrolière Haiyang Shiyou-981. Sans oublier ses actes provocateurs comme l'éperonnage, l'emploi des canons à eau sur les navires vietnamiens chargés de faire appliquer la loi, actes qui ont engendré des dommages matériels et menacé la vie humaine, avec pour point d'orgue les attaques perpétrées le 7 mai dernier sur un bateau de pêche de Da Nang dans une pêcherie traditionnelle de l'archipel de Hoang Sa (Paracel) du Vietnam, qui n'a pas résisté aux assauts et a sombré.

L'AIJD a appelé la Chine, en qualité de pays membre de l'ONU et d'un des cinq pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU, à respecter, appliquer et préserver au maximum la Charte de l'ONU, à adopter une attitude responsable en adéquation avec son double statut de grande puissance et de pays membre du Conseil de sécurité de l'ONU, ce pour le maintien et la protection de la paix, de la stabilité, de la sécurité dans la région comme dans le monde. Et de demander à la Chine de répondre à l'AIJD pour exprimer ses points de vue sur ce problème. - VNA