L'Association des victimes de l'agent orange/dioxine du Vietnam (VAVA) soutient l'action en justice d'une Viet kieu française, Mme Tran To Nga, contre les compagnies chimiques américaines ayant fabriqué ce produit toxique, a déclaré vendredi à Hanoi son président, le général de corps d'armée Nguyen Van Rinh.

La VAVA est prête à la soutenir, sur le plan moral comme matériel, pour l'aider à poursuivre ce combat juridique, a-t-il affirmé.

Le 11 juin, le cabinet d'avocat William Bourdon & Forestier à Paris, France, qui défend la plaignante, Mme Tran To Nga, a envoyé une lettre au tribunal d'Evry, c hef-lieu du département de l'Essonne, pour intenter une action en justice contre ces compagnies chimiques américaines.

Tran To Nga, née en 1942, était correspodante de guerre de l'Agence vietnamienne d'information (VNA) pendant la guerre contre les impérialistes américains. Elle a véçu et travaillé dans les régions de Cu Chi, Binh Long... gravement touchées par l'agent orange. Elle a eu trois enfants, dont l'un est mort d'une affectation cardiaque et l'autre est atteint d'alpha thalassémie. Elle souffre elle-même de nombreuse maladies, dont la tuberculose. Elle a participé activement aux activités philanthropiques pour resserrer l'amitié franco-vietnamienne.

La VAVA a demandé au tribunal du chef-lieu d'Evry d'accomplir les formalités nécessaires pour un procès. Elle a appelé les victimes de l'agent orange à se solidariser afin d'empêcher l'utilisation d'armes chimiques comme d'autres armes destructives, et les organisations et individus à soutenir les victimes.

De 1961 à 1971, l’armée américaine a déversé 80 millions de litres de défoliants au Vietnam, lesquels contenaient près de 400 kg de dioxine, un produit hautement toxique qui perturbe les fonctions hormonales, immunitaires et reproductives de l'organisme. Plus de 4,8 millions de Vietnamiens ont été exposés à la dioxine, dont 3 millions en subissent encore les séquelles. -VNA