Le Premier ministre Nguyên Tân Dung a signé le 21 mai un arrêté portant création de la Compagnie de gestion des biens nationaux (VAMC). Ses tâches sont d’accélérer le traitement des créances douteuses du système bancaire ainsi que la restructuration du secteur économique public.

Selon le vice-gouverneur de la Banque d’État du Vietnam (BEV), Lê Minh Hung, la VAMC est une compagnie détenue à 100% par l’État placée sous tutelle publique et le contrôle de la BEV.

Dotée d’un capital de 500 milliards de dôngs, elle a pour objet social d’accélérer le traitement des créances douteuses du système bancaire ainsi que la restructuration du secteur économique public.

Concernant sa première mission, elle a compétence pour émettre des titres obligataires particuliers pour l’acquisition des créances douteuses des organismes de crédit, lesquels pourront être utilisés par ces derniers pour se refinancer en souscrivant des crédits auprès des banques publiques, à un taux d’intérêt fixé par le Premier ministre.

Ce mécanisme financier mis en oeuvre par la VAMC permettra aux banques de surmonter leurs difficultés financières provisoires et, sur un plan plus général, d’assainir le système bancaire du Vietnam. À ce titre d’ailleurs, il est prévu que les organismes de crédit qui ne cèdent pas leurs créances douteuses à la VAMC alors que leur ratio est égal ou supérieur à 3% feront d’office l’objet d’un contrôle et, le cas échéant, d’une réévaluation de leurs actifs par la Banque d’État du Vietnam...

Cette compagnie dont le début d’activité est prévu pour le 9 juillet prochain devrait être en mesure de traiter ainsi près de 100.000 milliards de dôngs de créances douteuses, selon Vu Viêt Ngoan, président du Comité national de surveillance financière.

Au 30 septembre 2012, le ratio de créances douteuses du système bancaire national était estimé à 8,8% de l’encours national du crédit qui est de 2,7 millions de milliards de dôngs. Le sort de plus de 8% de ces créances a déjà été réglé soit par une restructuration de la banque, soit par recours au Fonds de prévention des risques bancaires. – VNA