La santé des entreprises s’améliore
Ces nouvelles entreprises représentent plus de 200.000
milliards de dôngs de capitaux. À ces dernières, 8.610 entreprises ont
augmenté leur capital social pour un total de 261.000 milliards de
dôngs. Ainsi, le nombre d’entreprises en activité dans l’ensemble du
pays est de 506.053 entreprises, soit une croissance de 23.438
entreprises pour 4,85 % par rapport à fin décembre 2014. En moyenne, une
nouvelle entreprise a un capital social de 6,1 milliards de dôngs, soit
9,4 % de plus qu’en 2014. Enfin, les nouvelles entreprises créées entre
janvier et mai ont généré 518.400 emplois.
Selon les
chiffres du ministère des Finances, durant cette même période, le nombre
d’entreprises qui ont suspendu leur exploitation est estimé à 20.425,
soit trois quarts de moins sur un an. Quant aux entreprises ayant
suspendu provisoirement leur activité, elles s’élèvent à 18.510, ce qui
représente une baisse de 535 entreprises pour 2,8 % par rapport à fin
2014. 93,1 % de celles-ci sont des petites entreprises d’un capital
social de moins de 10 milliards de dôngs. Par ailleurs, avec la reprise
économique, 7.404 entreprises ont repris leur exploitation lors de ces
cinq premiers mois, soit 5,9 % sur un an, confirmant ainsi la phase de
relance de l’économie vietnamienne.
Développer le secteur privé pour renforcer l’économie nationale
La
rentabilité des entreprises privées reste à améliorer. Près de 70 %
d’entre elles ne réalisent pas de bénéfices. Les entreprises privées
font face à maints problèmes : petite taille, faible capacité de
gestion, technologies modestes, accès difficile aux capitaux, aux
marchés, faibles capacités concurrentielles... Ce qui rend réellement
nécessaires les programmes d’actions du gouvernement destinés à soutenir
le secteur des entreprises privées.
À ce jour, les
contributions du secteur privé de l’économie s’élèvent à deux tiers du
PIB et à trois quarts de la valeur de la production industrielle. Les
entreprises privées créent de nombreux emplois, 96 % d’entre elles étant
de petites ou moyennes entreprises. En cette conjoncture d’intégration
profonde au monde, elles ont du mal à s’engager dans l’économie
mondiale. Le gouvernement vietnamien accorde donc une priorité au
développement des moyennes entreprises.
Ces derniers
temps, le Vietnam a obtenu de beaux succès dans la mobilisation de
l’investissement étranger, comme dans les exportations qui n’ont cessé
d’augmenter. Selon les statistiques de la Banque asiatique pour le
développement (BAD), les entreprises privées contribuent de 10 % au
chiffre d’affaires à l’exportation. La plupart des entreprises
étrangères implantées au Vietnam doivent importer des matières premières
brutes pour confectionner des articles destinés à l’export. Les
entreprises nationales se limitent aux activités à fort taux de
main-d’œuvre pour des produits de faible valeur ajoutée.
Le gouvernement vietnamien a déjà élaboré une stratégie de
développement du secteur privé de l’économie, avec un système de
moyennes et grandes entreprises capables de fournir des matières
premières et des pièces détachées aux investisseurs étrangers, ainsi que
d’épauler les petites entreprises en vue de développer une communauté
d’entreprises efficaces.
À l’heure de l’ouverture au monde, la
prospérité du Vietnam dépend en grande partie de la connectivité de ses
entreprises à la chaîne de production mondiale et de l’effectivité de
l’investissement direct étranger. La réforme institutionnelle et la
création d’un environnement d’affaires favorable ne suffisent pas.
L’urgence est de développer le secteur privé afin d’améliorer la
compétitivité et l’autonomie des filières de production et d’obtenir
donc un développement économique plus solide. -CVN/VNA