La saison des pluies devrait être précoce
Le changement climatique entraîne des
répercussions de plus en plus extrêmes sur les phénomènes
météorologiques. La planète est confrontée continuellement à des
calamités naturelles. Et le Vietnam ne déroge pas à la règle.
Selon Bùi Minh Tang, directeur du Centre national de la météorologie et
de l'hydrologie, depuis le début de l'année jusqu'à la fin du mois de
mars, le Nord du pays a été victime de vagues de froid rigoureuses. En
mars dernier, la température moyenne de Hanoi n'était que de 12°C,
descendant même jusqu'à 7°C dans les régions montagneuses.
Du jamais vu depuis 1971. Ces phénomènes exceptionnels au Nord
accompagnés de sécheresse, qui s'est également étendue au Tây Nguyên
(hauts plateaux du Centre), témoignent des effets du changement
climatique. La cause de ce phénomène s'explique par le phénomène La
Nina (qui succède à El Nino ) qui provoque un temps plus froid et des
précipitations plus abondantes.
M. Tang fait savoir que
si La Nina se poursuit, la situation climatique et hydrologique au
niveau national sera complexe. La saison des pluies arrivera plus tôt.
Concrètement, au Nord, au Sud et au Tây Nguyên, la saison des pluies
commencera dès la fin du mois d'avril, un mois plus tôt qu'à
l'accoutumé. Cette année, la pluviosité pourrait atteindre un niveau
plus élevé que les moyennes saisonnières.
En outre le
pays pourrait être frappé par cinq à six typhons et dépressions
tropicales. Face à l'évolution complexe du temps engendrée par le
changement climatique, les prévisions météorologiques sont de plus en
plus difficiles à faire.
Actuellement, le secteur des
ressources naturelles et de l'environnement est en train d'investir et
de moderniser son système de radars météo. Ce dernier a commencé à être
mis en place en 1989 avec sept stations et neuf radars installés à Phù
Liên (Hai Phong), Viêt Tri (Phu Tho), Vinh (Nghê An), Dông Hà (Quang
Tri), Tam Ky (Quang Nam)...
Ces dernières années, ce
réseau a grandement contribué aux activités de prévisions
météorologiques. Mais aujourd'hui, les radars météo du pays sont
dépassés et leur vétusté pose problème dans la maintenance. En outre,
la formation des cadres chargés d'exploiter, de faire fonctionner et de
maintenir ces radars est insuffisante.
Pour développer
un nouveau réseau de radars météo d'ici 2020 avec 15 stations, il faut
élaborer rapidement une stratégie d'investissement adéquate, selon les
spécialistes. Les stations-radar doivent être installées de façon
synchronique dans l'ensemble du pays. Sans omettre la mise sur pied de
centres de gestion et de direction pour détecter les pannes et suppléer
les stations-radar en question. -AVI