Le chef de la Police thaïlandaise, Adul Saengsingkaew, a créé un groupe spécial pour arrêter le leader des manifestants Suthep Thaugsuban.

Cette décision a été prise après une réunion entre les officiels de la sécurité et de la défense dirigée par le vice-Premier ministre et ministre thaïlandais des Affaires étrangères, également chef du Centre pour l'Administration de la paix et de l'ordre, Surapong Tovichakchaikul.

Selon Adul Saengsingkae, environ 23.000 personnes ont participé jeudi soir aux manifestations, 7.000 étant rentrées chez elles dans le Sud de la Thaïlande. Suthep Thaugsuban, lui, est actuellement protégé par une quarantaine de gardes du corps.

Le Premier ministre intérimaire, Mme Yingluck Shinawatra, a déclaré vendredi que le gouvernement ne participerait pas à l'élaboration d'un processus de réforme du pays et n'aurait qu'un rôle d'intermédiaire.

Le même jour, plus d'une trentaine de personnes ont été blessées par l'explosion d'une bombe lors d'un défilé de manifestants demandant la démission du gouvernement thaïlandais.

La bombe a explosé à environ 30 mètres de Suthep Thaugsuban et ses gardes de corps l'ont escorté jusqu'au parc Lumpini, l'un des sites occupés depuis plusieurs jours.

Depuis le début de la crise politique qui a fait huit morts en deux mois et demi, une série d'attaques conduites par des personnes non identifiées a eu lieu contre les opposants au gouvernement.

Le secrétaire permanent du ministère thaïlandais de la Défense, Nipat Thonglek, a signé un décret interdisant aux soldats de porter l'uniforme militaire participant aux manifestations. Ils doivent garder une neutralité et s'exprimer en respectant leur devoir de réserve. -VNA