La maladie ''main-pied-bouche" (MMPB) évolue toujours de manière complexe et avec un grand nombre de malades puisque le pays a recensé depuis le début de l'année 14.260 cas, dont 4 ont été fatals, a-t-on appris d’un séminaire national jeudi à Hanoi.

L'Institut national d'hygiène et d'épidémie du ministère de la Santé, en collaboration avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), a organisé le séminaire auquel ont participé de nombreux spécialistes vietnamiens comme étrangers, notamment du Japon, des Etats-Unis, de la Chine, de Singapour, de Malaisie et du Cambodge, outre ceux de plusieurs organisations internationales.

Durant deux jours, ce sontplus de plus de 20 rapports qui seront présentés à ses participants qui étudieront quatre thèmes principaux que sont l'épidémiologie, le diagnostic et le traitement des cas, la prévention et le contrôle de la MMPB, ainsi que l'immunisation et les vaccins contre la MMPB.

Le vice-ministre de la Santé, Nguyên Thanh Long, a affirmé que cette pathologie est l'une des maladies infectieuses émergentes qui concerne plusieurs pays de la région Asie-Pacifique dont le Vietnam. Dans ce dernier, la recrudescence des cas a entraîné une surcharge des hôpitaux de ressort central comme local.

Selon le Département de la prévention sanitaire, la MMPB qui est présente dans plusieurs pays a tendance depuis ces dernières années à s'aggraver, et a même atteint un haut niveau dans certains pays en développement.

Au Vietnam, elle a été identifiée en 2003 à Hô Chi Minh-Ville, et en 2012, le pays a recensé 157.654 patients dont 45 sont décédés.

La MMPB est une infection virale qui touche habituellement les bébés et les enfants. Elle engendre une fièvre, une éruption cutanée accompagnée de cloques, de lésions dans la bouche, de maux de gorge et un faible appétit.

Elle est provoquée par les virus Cosackievirus A, Coxsackievirus B, Echovirus, Enterovirus 71, avec une forte recrudescence durant deux périodes que sont mars à mai, puis septembre à décembre. Elle se transmet par la voie digestive ou cutanée.

Dans les temps à venir, le ministère de la Santé va maintenir les contrôles afin de maîtriser l'épidémie, estimer la tendance de l'évolution de cette maladie, définirr les mesures adéquates, étudier les facteurs de risques, évaluer l'efficacité des mesures de prévention et de lutte contre la MMPB....

Le secteur de la santé va de son côté renforcer l'information et la communication auprès des mères, au sein des familles ayant des enfants de moins de trois ans, les écoles maternelles, les centres de santé..., en privilégiant les mesures de prévention et de lutte contre la MMPB. - AVI