L'administration du président américain Barack Obama a une fois de plus élevé la voix pour avertir la Chine de ne pas aggraver la tension dans la zone litigieuse en Mer Orientale.

Le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, a déclaré, lors d'une conférence de presse périodique le 16 mai, que la décision prise par la Chine d'implanter la plate-forme de forage pétrolier Haiyang Shiyou-981 dans la zone maritime faisant partie de la souveraineté du Vietnam était un acte provocateur.

"Nous considérons cet acte (l'implantation par la Chine de la plate-forme de forage) comme un acte provocateur, portant préjudice à l'objectif que nous partageons ensemble, celui de régler les différends par les mesures pacifiques et pour la stabilité dans la région", a souligné le porte-parole Jay Carney.

Selon ce dernier, les Etats-Unis s'inquiètent vivement du comportement dangereux et appellent toutes les parties à agir de manière sécuritaire et professionnelle.

Le professeur-docteur allemand Wilfried Lulei, scientifique spécialiste sur l'Asie, a affirmé que l'implantation illégale par la Chine de la plate-forme de forage pétrolier Haiyang Shiyou-981 dans la zone économique exclusive et le plateau continental du Vietnam avait violé gravement le droit international.

Les agissements de la Chine en Mer Orientale qui ont violé le droit international, ne sont pas acceptés par les pays concernés dans la région et se sont heurtés à la protestation de nombreux pays dans le monde, a-t-il dit, ajoutant que la Chine a mené des actes faisant fi de la déclaration de la souveraineté territoriale et des intérêts du Vietnam comme d'autres pays de l'Asie du Sud-Est.

Il a déclaré soutenir la proposition du Vietnam d'exiger de la Chine de mettre fin immédiatement à ses actes, de respecter la convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 comme la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale (DOC) que la Chine et l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est ont signée en 2002.

Face au fait que la Chine n'accepte pas la proposition légitime du Vietnam, mais aggrave la tension en Mer Orientale, le professeur Wilfried Lulei a souligné que les désaccords entre les pays ne pouvaient être réglés par la force mais par des négociations. Il a également appelé les parties concernées à cesser immédiatement de menacer ou de recourir à la force dans l'actuelle conjoncture de tension.

Sur cette affaire, le professeur-docteur Kim Tae-wan, doyen de la section politique de l'Université Dong-Eui de la République de Corée, a affirmé que l'implantation unilatérale par la Chine de la plate-forme de forage Haiyang-Shiyou dans le plateau continental et la zone économique exclusive du Vietnam viole la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982.

Le 2 mai 2014, la Chine a implanté la plate-forme de forage Haiyang Shiyou-981 à 15 degrés 29 minutes 58 secondes de latitude Nord et 111 degrés 12 minutes 06 secondes de longitude Est, au Sud de l'île de Tri Ton, 80 milles marins à l’intérieur du plateau continental du Vietnam, à 119 milles marins de l'île de Ly Son et à 130 milles marins de la côte du Vietnam. Cet emplacement est situé profondément dans la zone économique exclusive du Vietnam selon la convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982 (CNUDM).

La Chine a mobilisé des avions et nombre de navires, dont des bâtiments de guerre, pour protéger cette plate-forme de forage pétrolier en eau profonde. Le 16 mai, elle a employé un total de 99 navires de neuf catégories : bâtiment de guerre, navire de garde-côte, de surveillance maritime, de patrouille maritime, d'administration de pêche, de sauvetage, de transport, pétrolier et bateau de pêche. Des navires chinois ont attaqué des bateaux vietnamiens, causant des dommages matériels et blessant des membres d'équipage. -AVI