L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture ( FAO ) et l'organisation internationale «Slow Food» ont signé mercredi un accord de partenariat pour mener des actions communes pour améliorer les conditions de vie des petits exploitants et des petits agriculteurs en zone rurale.

«Slow Food et la FAO partagent une même vision d'un monde durable d'où la faim serait exclue et où la biodiversité serait sauvegardée pour les générations futures. L'accord signé aujourd'hui, en ouvrant la voie à de nombreuses initiatives conjointes majeures, nous rapproche un peu plus de cet objectif», a souligné le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, lors de la signature de l'accord.

Les actions envisagées consisteront principalement à mener des campagnes de sensibilisation, à renforcer les réseaux locaux, régionaux et mondiaux, et à faire connaître les initiatives de grande envergure comme l'Année internationale de l'agriculture familiale, célébrée en 2014.

Il s'agira aussi de souligner la valeur des denrées alimentaires locales et de cultures négligées et, parallèlement, de faciliter l'accès des petits producteurs aux marchés, d'améliorer la conservation et l'exploitation de la biodiversité, de réduire les pertes et les déchets alimentaires, enfin, d'accroître le bien-être animal.

Cet accord vise notamment à préserver les produits alimentaires traditionnels et à promouvoir les traditions culinaires et le patrimoine culturel des communautés rurales. Plus précisément, Slow Food peut contribuer à inventorier les espèces locales et indigènes sous-exploitées mais potentiellement importantes pour la sécurité alimentaire. Cet inventaire devrait renforcer les actions de la FAO visant à réévaluer et à promouvoir les cultures négligées.

La FAO et Slow Food travailleront ensemble pour faciliter l'accès des petits agriculteurs aux marchés en renforçant les organisations de producteurs et les coopératives. Slow Food peut aider les producteurs à raccourcir la chaîne d'approvisionnement alimentaire, y compris concernant la commercialisation, l'étiquetage et le conditionnement, aux fins de garantir des prix équitables tant aux producteurs qu'aux consommateurs.

Les deux organisations soulignent aussi combien le bien-être animal est un élément essentiel pour ajouter de la valeur aux produits d'origine animale et pour accroître les revenus des agriculteurs et d'autres acteurs de la filière alimentaire. Dans ce domaine, le rôle de Slow Food consistera à élaborer et à présenter des directives et des outils spécifiques pour favoriser l'application de bonnes pratiques. - VNA