Hanoi (VNA) – Le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc a approuvé en septembre la Stratégie de développement des industries culturelles du Vietnam, avec des objectifs clairs : ces dernières devront contribuer à 3% du PIB en 2020, et 7% en 2030. Retour en détail sur les annonces.

Les industries culturelles devront contribuer jusqu’a 7% du PIB hinh anh 1Le développement du cinéma est un des axes prioritaires pour l’industrie culturelle. Photo : Archives/CVN
Le développement des industries culturelles doit aller de pair avec la promotion de l’image du Vietnam, en vue de protéger et valoriser les identités nationales, et ce à l’heure de la coopération internationale et de la mondialisation. Ce point de vue a été abondamment souligné dans la Stratégie de développement des industries culturelles du Vietnam à l’horizon 2020, vision 2030, qui a été approuvée le 8 septembre dernier par le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc.

Selon le texte, les industries culturelles comprennent le tourisme culturel, le cinéma, la mode, les arts de la scène, les beaux-arts, la photographie, les activités audio-visuelles, la publicité, l’architecture, les jeux vidéo, l’artisanat, les produits de design ou encore les expositions. Ces secteurs deviendront les éléments clés de la croissance économique future.

L’année 2030 en ligne de mire

Les industries culturelles devront contribuer jusqu’a 7% du PIB hinh anh 2Des touristes étrangers au Temple de la Littérature à Hanoï. Photo : VNA
Une feuille de route, avec des objectifs concrets, a déjà été élaborée. Les industries culturelles devront contribuer à 3% du PIB en 2020 et créer de nombreux emplois. Pour y parvenir, l’industrie cinématographique doit atteindre environ 150 millions de dollars de chiffres d’affaires, dont 50 millions de dollars issus des productions nationales. Le secteur de la publicité, tous média confondus (télévision, radio, presse, Internet, affichages), devrait rapporter 1,5 milliard de dollars. Le tourisme culturel représentera entre 10% et 15% des 18 à 19 milliards de dollars de recettes dégagées par le tourisme national.

D’ici 2030, cette industrie culturelle contribuera à 7% du PIB, dont 3,2 milliards de dollars de chiffres d’affaires rien que pour le secteur de la publicité, et le tourisme culturel devrait représenter entre 15% et 20% des 40 milliards de dollars prévus pour le tourisme national. Pour l’industrie cinématographique, environ 250 millions de dollars de chiffres d’affaires sont attendus, dont la moitié issue des productions nationales.

Pour atteindre de tels objectifs, le gouvernement a défini un certain nombre de mesures. Parmi elles, l’accent sera mis sur le développement des ressources humaines pour créer des contenus plus innovants. Des formations visant à améliorer les compétences en matière de gestion et en affaires, sont également prévues ou encore intensifier la coopération entre les établissements d’enseignement supérieur et les instituts de recherche.

En outre, il faudra mettre en place des plans de formation du personnel de gestion et d’application des droits d’auteur, former des professionnels reconnus dans ces industries (peintres, sculpteurs, critiques d’art, experts…) dans le but d’offrir des compétences équivalentes à celles des autres pays.

Trois villes, trois grands pôles

Hanoï, Hô Chi Minh-Ville et Dà Nang deviendraient les trois grands pôles où seront organisées principalement les activités d’échanges et de coopérations internationales, ainsi que les événements annuels de prestige au niveau régional et national. Les infrastructures seront modernisées, tels que les centres cinématographiques ou les plateaux de télévision.

Dans le 7e art par exemple, les productions des films «made in Vietnam» vont être prioritaires, avec pour objectif de renforcer graduellement la présence des œuvres nationales dans les salles obscures. Il est prévu également d’investir dans des œuvres artistiques pour les présenter dans des festivals internationaux. Cependant, les films plus commerciaux ne seront pas pour autant délaissés, dans l’optique future de pouvoir les exporter à l’étranger. Le développement des films d’animation doit aller de pair avec le développement des bandes dessinées et des produits dérivés, tels que les jouets, à l’effigie des personnages principaux.

Dans le secteur des beaux-arts, l’un des points remarqués de cette stratégie est de créer des Centres d’évaluation et de ventes aux enchères dans les grandes villes. Hanoï, Hô Chi Minh-Ville et Dà Nang verront dans les années à suivre la naissance des centres de mode et de la haute couture. – CVN/VNA