La croissance verte est un terme populaire et une tendance globale. De plus en plus de pays s’y intéressent, Vietnam inclus.

C'est ce qu'a souligné la directrice de l’Institut de Goethe, Almuth Meyer-Zollitsch, lors du récent séminaire "Croissance verte au Vietnam" à Hanoi.

La stratégie nationale sur le développement vert a été approuvée en septembre 2012 par le Premier ministre Nguyên Tân Dung, conformément aux engagements pris par le gouvernement vietnamien pour la croissance verte.


Michael Waibel, de l’Université de Hambourg (Allemagne), a présenté les expériences en la matière de certains pays asiatiques comme Chine et République de Corée, expériences que le Vietnam pourrait appliquer dans son processus de développement socioéconomique. Selon ses termes: "Le Vietnam participe activement aux conventions internationales sur la protection de l’environnement. Pour instaurer une économie verte, le Vietnam doit définir son propre modèle avec des investissements adaptés".


Il a fait savoir que l’objectif du projet "Mega city", réalisé de 2008 à 2013 à Hô Chi Minh-Ville avec le concours de l’Université de Hambourg et du conseil des ouvrages «verts» du Vietnam, était d’estimer le développement durable et d’émettre des idées en la matière. "La croissance verte ne sera possible qu’avec la participation des entreprises, de la population ainsi que des organisations non gouvernementales, outre le rôle majeur de l’État", a expliqué M. Waibel.


Le directeur technique du conseil d’ouvrage «vert» du Vietnam, Trân Van Thành, a informé qu’en tant qu’organisation vietnamienne non gouvernementale, son association avait pour but de jouer un rôle d’intermédiaire entre le gouvernement, les chercheurs et les entreprises pour établir les outils d’évaluation et proposer des solutions destinées à la construction d’ouvrages respectueux de l’environnement.


"À ce jour, nous avons organisé des cours de formation pour plus de 200 ingénieurs et architectes en la matière. De plus, notre organisation a participé au prix d’architecture verte pour les étudiants de l’Université d’architecte de Hanoi", a informé M. Thành.


"En ce qui concerne le développement des transports en commun, Siemens Vietnam est en train de réaliser le projet sur la réduction des rejets de gaz d’échappement des autobus dans les grandes villes", d’après Nguyên Duc Thanh, chef du projet d’autobus hybride de Siemens Vietnam.


"En juin 2012, a-t-il fait savoir, Siemens Vietnam a signé un contrat de coopération avec la Compagnie générale de l’industrie automobile du Vietnam (Vinamotor) pour construire un autobus hybride. Un an après, le premier véhicule était lancé. Il rejette moitié moins de gaz d’échappement que les autobus standards en circulation".


Le partenariat entre Siemens et Vinamotor permet à ce dernier de bénéficier des dernières technologies en la matière ainsi que de prendre part directement aux projets de transports en commun "verts".


Le projet «"Vie verte au Vietnam" contribue à la logique de développement durable que tente de suivre le pays. Il est le résultat du partenariat entre l’Université de technologie de Delft des Pays-Bas, l’Institut asiatique de technologie au Vietnam et le Centre de production propre du Vietnam. D’une durée de trois ans (d’avril 2012 à mars 2015) à Hanoi, Hô Chi Minh-Ville, Quang Ninh, Dà Nang, Nha Trang et Cân Tho, ce projet vise à étudier les habitudes des consommateurs vietnamiens et de leur conseiller des produits écologiques.


Floris van der Marel, directeur du projet "EU - Switch Asia Vietnam GetGreen", a confié que "Vie verte au Vietnam" coopérait avec l’Union des femmes et l’Association des étudiants de ces villes pour réaliser les campagnes de sensibilisation et inaugurer des cours de recyclage en la matière.


Le Centre de développement de création verte du Vietnam (GreenID) a mis en route à titre expérimental le projet "Communauté verte" dans les communes de Nam Cuong et de Bac Hai (province de Thai Binh, Nord). Ce dernier met l’accent sur l’eau potable, le traitement des déchets et le développement des énergies renouvelables. Une fois à terme, la totalité de la population de ces communes sera alimentée en eau courante. -VNA