Le maire de la ville de Vigneux-sur-Seine, Serge Poinsot (1er, à gauche), remet un cadeau au ministre conseiller de l'ambassade du Vietnam en France, Dang Giang, lors de la cérémonie. Photo: VNA

Le Comité départemental de l’Essonne pour le Village de l’Amitié Van Canh-Vietnam vient d’organiser dans la ville de Vigneux-sur-Seine une « Journée Vietnamienne » ayant pour thème « 1975-2015 Une souveraineté enfin retrouvée »,  ​afin de présenter ​aux amis français le parcours de 40 ans d’édification et de développement du Vietnam depuis la libération du Sud jusqu’à aujourd'hui.     

Cela a également été l'occasion pour le Comité départemental de faire une collecte d’argent ​pour les victimes de l’agent orange soignés actuellement dans le Village de l’Amitié Van Canh, dans le district de Hoai Duc en banlieue de Hanoi.    

Etaient présents à cette rencontre, entre autres, le maire de Vigneux-sur-Seine, M. Serge Poinsot, le ministre de l’ambassade du Vietnam en France, M. Dang Giang, des membres du Comité français pour le Village de l’Amitié Van Canh et de l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC).

Cet évènement a ​débuté par la projection du film « Hades, la mécanique orange » qui, à travers une série de témoignages, dénonce le terrible agent orange/dioxine épandu par l’armée américaine sur les forêts vietnamiennes dans le but de détruire les récoltes et de « raser » les forêts pour empêcher les combattants de se dissimuler. Le film montre en même temps les souffrances physiques et morales que subissent des millions de victimes vietnamiennes et leurs familles, bien que la guerre ait fini il y a 40 ans.

Lors de la discussion qui a suivi la projection de ce documantaire, l’historien Alain Ruscio a rappelé la lutte glorieuse et héroïque du peuple vietnamien qui a finalement débouché sur la grande victoire du Printemps 1975, ouvrant une nouvelle ère d’édification et de développement pour le Vietnam. Il a cependant fait remarquer que les blessures de guerre ne se sont pas toutes cicatrisées​ et qu'elles continuent ​de préjudicier à plusieurs générations de Vietnamiens (infirmités physiques ou mentales graves). Des enfants, aujourd’hui, naissent handicapés de parents sains.

Raphaël Vahé, président du Comité français pour le Village de l’Amitié Van Canh-Vietnam, a dénoncé les décisions erronées du gouvernement américain dans le passé en autorisant l’emploi de ces armes chimiques. Il a raconté le processus de construction du Village de l’Amitié Van Canh, symbole de réconciliation, de solidarité et de paix avec l’appui et la participation de pacifistes allemands et britanniques, de vétérans américains, japonais et vietnamiens, et d’anciens combattants français et canadiens qui, tous, ont constitué le Comité international pour le Village de l’Amitié. 

Il a annoncé que la piscine thérapeutique construite avec les ressources financières des comités nationaux, dont le comité français, est e​n service depuis mai dernier, permettant de donner de meilleurs soins et une meilleure rééducation aux​ anciens combattants comme aux enfants victimes de l’agent orange. 

Prenant la parole à cette occasion, Daviot Gérard, président de l’Association de l’Amitié franco-vietnamienne (AAFV), a présenté ​les traits saillants des activités entreprises par l’AAFV depuis plus d’un demi-siècle en faveur du développement du Vietnam, notamment les projets financés par l’AAFV dans les localités reculées du Vietnam. Il a exprimé sa compassion pour les victimes de l’agent orange et exigé que justice leur soit rendue.   

A la fin du débat, intervenants et délégués sont convenus qu’il faut faire éclater au grand jour les effets dévastateurs de ce produit chimique sur la population et la végétation afin que l’opinion publique internationale soit consciente des douleurs persistantes des victimes, qu’elle apprenne que ce produit chimique fait encore aujourd’hui de nombreuses victimes. Dans ​la conjoncture actuelle en France, où Mme Tran Tô Nga poursuit en justice des géants de la pétrochimie américaine, ils ont manifesté leur soutien de ce combat qui, selon eux, a un retentissement et trouve des échos dans l’opinion internationale. Ils ont exigé que ceux qui ont produit ce toxique réparent ce dommage de guerre, dédommagent les victimes, et aident le Vietnam ​à reconstituer ses espaces naturels dévastés.  

La Journée Vietnam s'est ​achevée par ​une vente de livres sur le Vietnam et d’articles artisanaux, ainsi que par un repas caritatif en vue ​de donner des ressources financières ​auVillage de l’Amitié Van Canh. T​la totalité des recettes ​reviendront au Village de l’amitié afin de mieux soigner les victimes de l’agent orange. -VNA