JME : l'ONU appelle à la fin du gaspillage alimentaire
«En cette Journée mondiale,
j'invite tous les acteurs de la chaîne alimentaire à promouvoir des
systèmes alimentaires qui soient durables d'un point de vue
environnemental et socialement équitables», déclare le secrétaire
général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un message.
«Ce
gâchis est inacceptable à l'heure où des millions de gens souffrent de
la faim. Avec un impact grandissant sur notre environnement, nous devons
trouver des méthodes plus durables pour la production alimentaire. Nous
devons réfléchir à ce que nous mangeons afin de sauver notre planète»,
poursuit M. Ban.
Dans les systèmes alimentaires
actuels, le tiers au moins de tous les aliments produits ne parviennent
pas aux consommateurs. Cela est, selon M. Ban, avant tout un affront aux
affamés mais c'est aussi un coût environnemental massif sur les plans
de l'énergie, des terres et de l'eau.
Ceux qui
produisent pour exporter sont souvent à la merci des attentes excessives
d'acheteurs qui attachent trop d'importance à l'apparence des produits.
Dans les nations développées, les aliments que jettent les ménages, les
détaillants et les restaurants pourrissent dans des décharges, émettant
d'importantes quantités de méthane, gaz à puissant effet de serre.
« Nous pouvons tous nous attaquer aux pertes et au gaspillage
alimentaires », souligne M. Ban en rappelant que le Programme des
Nations unies pour l'environnement (PNUE), l'Organisation des Nations
unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et leurs partenaires
ont lancé la campagne «Pensez. Mangez. Préservez : dites non au
gaspillage alimentaire » pour sensibiliser le monde et offrir aux pays,
tant développés qu'en développement, des solutions utiles.
Le secrétaire général explique en outre que les infrastructures et la
technologie peuvent réduire la quantité d'aliments qui périssent après
la récolte et avant d'atteindre les marchés. Les gouvernements des pays
en développement peuvent travailler à améliorer l'infrastructure
essentielle et à maximiser les possibilités d'échanges avec leurs
voisins alors que les nations développées peuvent aider le commerce
équitable. Les entreprises, quant à elles, peuvent réviser leurs
critères de rejet des produits et les consommateurs peuvent réduire au
maximum le gaspillage en n'achetant que ce qu'il leur faut et en
utilisant les restes.
« La population mondiale,
actuellement de sept milliards de personnes, devrait passer, d'ici à
2050, à neuf milliards. Mais le nombre de ceux qui ont faim ne doit pas,
lui, augmenter. En réduisant le gaspillage, on pourra économiser des
ressources, minimiser les effets environnementaux et surtout progresser
vers un monde où chacun mange à sa faim », conclut le secrétaire
général. – VNA