Jean Verly, cheveux dans le vent au Vietnam
Diplômé en littérature, il enseigna un
temps à la Sorbonne. Puis il arrêta et suivi un cursus à École
supérieure de commerce de Roven. En 2005, une fois diplômé, Jean boucla
ses valises et mis le cap vers l’Extrême-Orient, vers le pays de sa
mère.
Au début de son séjour au Vietnam, Jean
travailla pour différents organismes liés plus ou moins à la pratique de
la langue de Molière : Centre Culturel Français, Courrier du Vietnam...
Le week-end, avec sa moto, il effectuait des virées avec ses amis à la
découverte des meilleurs lieux de varappe, Baie de Ha Long entre autres.
En 2006, il a monté son site web vietclimb.com pour présenter au
Vietnamiens son sport.
En 2008, Jean a travaillé
pour l'ambassade de France et plus tard, pour un cabinet d'architecture,
toujours au Vietnam. Mais, en avril 2011, il a fondé son club VietClimb
de varappe en salle, et a décidé de se consacrer entièrement à sa
passion - et pas seulement les week-ends !
Selon
Jean, le plus gros problème qu'il a rencontré au début est l’état
d’esprit de nombreux jeunes Vietnamiens. Ils viennent dans sa salle pour
se divertir, passer un bon moment, et ensuite ils arrêtent. Mais
VietClimb, ce n’est pas un parc de loisir ! Assez rares sont ceux qui
s’engagent vraiment, et sont décidés à pratiquer l’escalade comme un
sport, avec tous les sacrifices et les efforts que cela suppose. Après
un an de fonctionnement, VietClimb accueille chaque jour des dizaines de
varappeurs, confirmés ou débutants, guidés par leur entraîneur français
enthousiaste et jovial.
La varappe en salle, c’est
bien pour prendre ses marques, mais rien ne vaut la varappe en nature!
Pour les frissons et l’adrénaline... Souvent, Jean emmène ses grimpeurs
en herbe au pied des falaises de Ha Long, Ninh Binh, Bac Kan, Hoà Binh,
Lai Châu, Son La, Diên Biên, Hà Giang... Avant, il se renseigne sur les
lieux et reconnaît lui-même les voies. Dans ce sport dit "à risque",
rien n’est laissé au hasard.
"Au Vietnam, les
conditions pour ce sport ne sont pas idéales comme en France ou en
Suisse, mais les falaises de plusieurs centaines de mètres de haut sont
vraiment impressionnantes et sont un vrai challenge, même pour des
grimpeurs confirmés. En particulier, certains paysages ne se trouvent
qu’ici. J’ai un faible pour la baie d'Ha Long car on peut pratiquer
kayak et escalade en même temps. Et aussi le lac de Ba Bê, qui est resté
très sauvage", a confié Jean.
Jean a aussi une
affection particulière pour les enfants défavorisés. Actuellement, il
est responsable du projet "Gecko" pour les enfants orphelins de l’école
Nguyên Viêt Xuân, placé sous le parrainage de l'ambassade de France. Il
les accueille tous les lundis et vendredis. Il est en train d’élaborer à
Long Biên un deuxième projet pour des enfants malades.
Concernant ses projets futurs, Jean compte bien sûr maintenir son club
de varappe indoor à Hanoi, et en ouvrir un autre à Hô Chi Minh-Ville.
En outre, il examine les falaises à Lang Son avec un ami hongkongais
afin d’aménager de nouvelles voies de grimpe, pour tous les niveaux. –
AVI