La Chine a récemment publié une « carte topographique » et une « carte de la Chine» avec la ligne dite en forme de « langue de bœuf » englobant la quasi-totalité de la mer Orientale. Cette grave atteinte à la souveraineté, au droit de souveraineté et à la juridiction des Etats riverains a été vivement critiquée par la communauté internationale.

Jeudi 27 juin, le ministère philippin des Affaires étrangères a qualifié d’absurdes les tentatives hégémoniques de Pékin, soulignant que la ligne en 10 traits dessinée sur ces nouvelles cartes constituait une violation du droit international, de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982, dont la Chine est signataire.

Pour le quotidien philippin Inquirer, il s’agit là d’une nouvelle provocation de la part de Pékin, qui fait suite à ses constructions illégales sur les récifs coralliens rattachés à l’archipel de Truong Sa (Spratly), dans le but d’accaparer la mer Orientale.

Toujours le 27 juin, l'ambassadeur des Etats-Unis aux Philippines Philip Goldberg a élevé la voix pour soutenir les Philippines dans la protestation contre la publication d'une « carte topographique » et d'une «carte de la Chine » englobant la quasi-totalité de la mer Orientale. Selon lui, sur la carte de "la ligne en 10 tronçons", les traits restent pour l'essentiel ceux de "la ligne en neuf tronçons", mais elle est dépourvue de tout fondement selon le droit international.

L'ambassadeur Philip Goldberg a estimé que les actes de la Chine ont violé la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 (CNUDM). Selon lui, les efforts d'un pays en vue de violer le droit d'utilisation légitime d'une zone maritime d'autres pays doivent être considérés comme inquiétants. Il a affirmé que les mesures pour régler les différends sont : porter l'affaire devant un Tribunal international, respecter la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale (DOC), effectuer des négociations sur le Code de conduite en Mer Orientale (COC) et dialogues directs entre les parties.

Par ailleurs, la voix de l’Amérique (VOA) a publié jeudi un article soulignant que les tensions en mer Orientale ne pourraient pas s’atténuer dans l’immédiat en citant Daniel Russell, l'assistant du secrétaire d’État américain chargé de l'Asie de l’Est.

Celui-ci a aussi condamné les actes illégaux de la Chine en mer Orientale et en mer de Chine orientale, ajoutant que Pékin avait bafoué les mesures diplomatiques et pacifiques visant à régler les contentieux dans la région.

Dans une interview accordée au quotidien français « la Croix », Valérie Niquet, responsable du pôle Asie de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), a déclaré que Pékin, fragilisé à l’intérieur, utilise le nationalisme et montre une volonté hégémonique en mer Orientale et en mer de Chine orientale pour retrouver une légitimité. Une stratégie qui n’est pas sans risque.

Ezequiel Ramoneda, coordinateur du Centre d’étude sur l’Asie de l’Est rattaché à l’université nationale La Plata (Argentine) a, pour sa part, déclaré que la Chine violait la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 et exhibait sa force. - CPV/VNA

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