Les jeunes Vietnamiens mettent six années pour avoir un emploi stable ou satisfaisant. Parmi eux, plusieurs possèdent des qualifications plus élevées que celles exigées par leur poste.

Il s'agit des premiers resultats d'une enquête, menée depuis le début de l’année par l’Organisation internationale du travail (OIT) sur le passage de l’école au monde du travail (school-to-work transition survey).
L’enquête a montré que la moitié des jeunes après avoir sorti de l’école a trouvé un travail stable, et l’autre occupe un emploi provisoire. Ils perdent six ans en moyenne pour trouver un emploi stable ou satisfaisant. La plupart doivent travailler à des postes dont les conditions médiocres. Par ailleurs, sur 10 jeunes âgés de 15 à 20 ans, 3 possèdent des qualifications plus élevées que celles exigées par leur poste et ont un salaire inférieur à celui auquel ils pourraient prétendre.

Le directeur de l’OIT au Vietnam, Gyorgy Sziraczki, estime que les jeunes Vietnamiens doivent être bénéficiés d’une aide à l’emploi pour tenter de conjurer le chômage. L’orientation professionnelle, les conseils sur l’emploi, les informations sur le marché du travail ainsi que les services en matière d’emploi sont nécessaires. «Le Vietnam possède des ressources humaines abondantes, il faut qu’il en profite», a déclaré M. Sziraczki.

Le Vietnam est l'un des 28 pays à participer à cette enquête. Une deuxième enquête sera réalisée l’année prochaine.

Les enquêtes sur le passage de l’école au monde du travail sont un produit phare du projet Work4Youth (travail pour la jeunesse) de l’OIT, en partenariat avec la Fondation MasterCard. D’un coût de 14,6 millions de dollars, ce projet d'une durée de cinq années a pour objet de fournir davantage d’informations de qualité sur le marché du travail, de soutenir l’élaboration de politiques et de programmes d'assistance pour la jeunesse. – VNA