Il n'y a pas de cessions massives d'actions de banques à des investisseurs étrangers, a affirmé le docteur Le Xuan Nghia, vice-président du Comité national de contrôle du secteur de la finance.

Le Premier ministre a demandé à la banque d'Etat du Vietnam (BEV) d'examiner les possibilités de cession d'actions à hauteur de 20% maximum du capital statutaire à des investisseurs stratégiques étrangers au lieu de l'actuel plafond de 15%.

Les investisseurs ont alors espéré que cela donnerait un nouveau souffle au marché des titres qui connaît actuellement le marasme, mais le fait le plus remarquable est que l'arrivée de ces investisseurs stratégiques a été le prélude de nouveaux développements pour les banques vietnamiennes. Ces dernières ont pu en effet créer de nouveaux produits et services financiers plus compétitifs, ainsi qu'améliorer leurs ressources humaines comme leurs technologies... Quant aux partenaires étrangers, ils ont eu un juste retour sur investissement et occupé davantage de parts du marché vietnamien.

La banque d'Industrie et de Commerce du Vietnam (Vietinbank) a achevé en 2010 la 1ère phase de son actionnarisation avec cession d'actions à deux actionnaires stratégiques que sont la compagnie financière internationale (IFC) et la banque Nova Scotia (Canada).

La banque de commerce internationale par actions du Vietnam (VIB) occupe désormais une position dominante grâce à l'entrée dans son capital de la banque de détail Commonwealth of Australia (Australie), et prévoit actuellement de porter la participation de cette dernière à 20% contre 15% actuellement afin de renforcer encore sa position sur le marché domestique.

Mekong Bank a convenu du principe d'une participation de 20% de plusieurs investisseurs stratégiques étrangers dans le cadre d'une augmentation de son capital social qu'elle entend porter à 3.000 milliards de dongs contre 1.000 milliards de dongs actuellement.

Selon M. Nghia, le retrait de plusieurs organisations financières et bancaires étrangères en tant qu'investisseurs stratégiques lors de ces derniers temps résulte du fait que certaines banques vietnamiennes n'ont pas voulu les associer ou les faire participer à la gestion financière.

Toutefois, en dehors de ces quelques cas, les investisseurs étrangers ont particulièrement apprécié le développement du secteur bancaire vietnamien, notamment durant la crise économique mondiale.

Le Fonds VinaCapital a indiqué dans un rapport sur la promotion de l'investissement auprès de partenaires étrangers en 2010 que les secteurs vietnamiens de la finance et de la banque demeurent particulièrement attractifs, même si la participation d'un investisseur stratégique étranger est plafonnée par la réglementation actuelle. -AVI