«L’attrait du Vietnam pour les investissement direct étranger est inférieur à celui de la Thaïlande ou de l’Indonésie, mais reste en bonne position» , affirme le ministre du Plan et de l’Investissement, Bùi Quang Vinh.

Selon lui, la Thaïlande compte 7.000 projets d’investisseurs japonais, essentiellement dans l’industrie électronique ou automobile, tandis que le Vietnam en compte seulement 1.500. Les investissements directs étrangers (IDE) ont en effet eu tendance à ralentir au Vietnam ces dernières années.

Le ministre Bùi Quang Vinh explique cela par le fait que la Thaïlande et l’Indonésie sont actuellement les marchés les plus attractifs de la région. Leur économie s’est développée plus tôt que celle du Vietnam, l’environnement économique est plus propice à l’investissement, et leur administration plus moderne.

« Par rapport au Vietnam, ces deux pays disposent d’une industrie auxiliaire développée, auquel s’ajoute un niveau de qualification élevée des travailleurs, ce qui permet d’attirer plus de projets d’investissement dans le secteur industriel », explique Bùi Quang Vinh.

«Le Vietnam n’est pas en arrière. Il continue sa croissance », réaffirme le ministre vietnamien du Plan et de l'Investissement.

Causes et solutions

Si les IDE ralentissent au Vietnam, cela est certes dû à une conjoncture économique mondiale défavorable, mais aussi à un changement des politiques vietnamiennes.

Le ministre Vinh estime que la période 2005-2009 était la plus propice aux IDE. L’attractivité du pays était élevée et le gouvernement donnait priorité aux investisseurs étrangers. De plus, le salaire faible réservé aux travailleurs permettait d’attirer un grand nombre de projets.

Aujourd’hui, afin de limiter les risques, le Vietnam n’accorde de licence qu’aux investisseurs les plus sérieux, justifiant de capacités financières réelles et de compétences effectives. De plus, le gouvernement vietnamien est aussi de plus en plus exigeant quant à la qualité des projets, privilégiant ceux qui impliquent des transferts de technologie et respectent l’environnement.

Cela explique une baisse du volume total des IDE aujourd’hui par rapport à la période 2005-2009. Pourtant, les projets réalisés sont plus efficaces, créés plus d’emplois, et assurent aux travailleurs un revenu plus élevé.

Afin de mieux gérer les projets IDE, le ministère du Plan et de l’Investissement étudie les expériences des investisseurs avant la délivrance des permis. Ceux-ci ne sont délivrés que lorsque les critères en termes matériel, technologique et environnemental sont remplis. En suite, ils font l’objet de contrôles réguliers quant à la bonne exécution du projet. En outre, le pays réforme fortement son administration et encourage le développement d’une industrie auxiliaire.

De nos jours, les IDE représentent un quart de l’investissement à l’échelle nationale. Les entreprises qui en sont issues ont réalisé 60% des exportations en 2012, ont créé plus de 2 millions d’emplois, et participent activement à la réforme des entreprises. Au final, les IDE participent à la mise en place des mécanismes d’une économie de marché efficace. -VNA