Une des tâches majeures de la mégapole du Sud est de limiter le nombre de moyens de transport individuels afin de lutter contre les embouteillages dans la ville. Un problème urgent qui doit être pris à bras le corps.

Il y a un an, la Compagnie des technologies Tiên Phong de Hô Chi Minh-Ville a demandé au Comité populaire de la mégapole du Sud de lui permettre d'élaborer un projet de faisabilité sur la perception du péage pour les autos empruntant les axes en centre ville. Cette demande a été acceptée.

Selon ce projet, la compagnie Tiên Phong va installer trois barrières de péage modernes dans une zone limitée par les routes Lê Hông Phong, Ly Thai Tô, Nguyên Van Cu, l'autoroute Dông Tây et les routes en bordure du canal Nhiêu Lôc-Thi Nghè. La grille de la perception des frais devrait osciller entre 20.000 dôngs et 60.000 dôngs par voiture. C'est le Comité populaire de la ville qui tranchera sur cette question. Cette mesure devrait permettre à la compagnie Tiên Phong de percevoir 300 milliards de dôngs chaque année au cours des cinq premières années, puis 500 milliards de dôngs annuellement durant les cinq années suivantes.

En avril prochain, la compagnie Tiên Phong va soumettre son projet aux services et branches concernées pour recueillir les idées. Selon elle, la perception de frais contribuerait à réduire de 30% environ le nombre d'autos roulant au centre ville.

Le Service municipal des transports et des communications affirme qu'actuellement, les infrastructures routières sont surchargées en raison de la croissance rapide du nombre de moyens de transport individuels. Dans ces conditions, la perception de frais de circulation paraît être une solution efficace pour limiter l'augmentation du nombre des véhicules individuels et, par conséquent, l'engorgement du trafic.

Le développement du réseau de transports en commun est une tâche réalisée par la ville depuis les années 2001-2002. Après dix ans, la mégapole du Sud a obtenu des résultats encourageants. Le nombre de passagers utilisant le bus a sensiblement augmenté, se chiffrant en moyenne à un million de passagers par jour.

Pourtant, en raison de la faiblesse des infrastructures, il est difficile de développer le réseau de bus. Le Service municipal des transports et des communications doit annuler des centaines de trajets chaque jour. Face à cette situation, le Comité populaire de Hô Chi Minh-Ville a permis au Service des transports et des communications d'étudier et de mettre en service des bus de grande taille (BRT) pour desservir certains axes comme autoroute Dông Tây, route Trân Hung Dao... Le développement des lignes de métro est aussi l'objet des préoccupations des autorités municipales. Deux des six lignes de métro de la ville ont été mises en chantier.

Le Service municipal des transports et des communications a également soumis, il y a peu, un projet sur le développement des bus roulant au gaz naturel compressé (GNC) au Comité populaire municipal. Ce dernier a demandé au gouvernement de procéder à l'exonération partielle ou totale des taxes d'importation appliquées pour ce type de bus.

Dang Van Khoa, délégué du Conseil populaire de Hô Chi Minh-Ville, estime qu'avec une telle croissance du nombre des moyens de transport individuels (100 autos et 1.000 motos chaque jour), la ville doit mettre en œuvre, et ce immédiatement, des solutions énergiques afin de limiter leur nombre. -AVI