Hanoi versera 6.000 milliards de dôngs dans la construction de nouvelles cliniques privées. Lors d’une récente rencontre avec la presse, la vice-ministre de la Santé, Nguyên Thi Xuyên, estime que la ville résoudra la surcharge hospitalière d’ici à 2020.

Quelle est votre estimation sur les réalisations du secteur de la santé de Hanoi ?

Hanoi est l’une des deux mégapoles socioéconomiques et culturelles les plus grandes du pays. Elle abrite nombre de grandes polycliniques et d’hôpitaux spécialisés qui offrent une large couverture des services de santé publique. La ville compte 41 grands hôpitaux, 30 centres de santé d’arrondissement et de district, 584 dispensaires de commune et de chef-lieu, 4 maternités, 52 cabinets de consultation médicale. Le réseau d’établissements de santé se développe au fil des années et offre des services complets à la population avec une qualité de plus en plus améliorée.

Afin de continuer d’améliorer la qualité des services de santé, ces dernières années, Hanoi renforce ses investissements dans les infrastructures et l’équipement médical. La plupart de ses hôpitaux possèdent du matériel moderne avec, notamment, des endoscopes, des scanners, des appareils d’ultrasonothérapie 3D et 4D, etc. Ces dernières années, les réalisations importantes du secteur de la santé de Hanoi sont observées dans des disciplines comme la neurochirurgie crânienne, l’orthopédie, la chirurgie endoscopique, l’application de la thérapie génique dans le traitement des cancers, la chirurgie cardiaque pour les prématurés, la fécondation in vitro...

Je veux vous faire remarquer en particulier que Hanoi a réussi quatre transplantations rénales à l’hôpital Saint-Paul. Ce succès est les prémices d’un fort développement des transplantations d’organes dans la capitale, notamment de rein et de cellules souches, et ce dès l’année prochaine. Des problèmes demeurent toutefois. La plupart des hôpitaux publics manquent d’espace pour augmenter leurs capacités d’accueil. Le secteur hospitalier privé reste modeste et ne répond pas à l’objectif de satisfaire de 20% à 30% des besoins de soins médicaux. Quant aux projets de nouveaux hôpitaux privés, seuls des cités urbaines comme Tu Liêm et Hà Dông en bénéficient. La plupart des districts suburbains n’en possèdent tout simplement pas.

Dans son Plan de développement du réseau de santé pour 2020 et sa vision pour 2030, Hanoi construira de nouveaux hôpitaux privés et développera les modèles de cliniques à 100% capital étranger. La réussite de cet objectif permettra-t-elle de régler la surcharge dans les établissements publics ?

Actuellement, la ville compte 29 hôpitaux privés totalisant plus de 1.000 lits. Selon le Plan de développement du réseau de santé pour 2020 et sa vision pour 2030, Hanoi va privilégier le développement du secteur privé. Les projets, dont l’investissement est estimé à 6.000 milliards de dôngs, couvriront de 30 à 60 ha pour offrir de 4.000 à 6.000 lits.

Dans l’immédiat, le Comité populaire a demandé au Service municipal de la santé et aux services concernés de lancer prochainement 18 projets pour lesquels les terrains sont prêts. Une fois achevés, entre 2016 et 2020, ils apporteront 2.000 lits supplémentaires. Je crois qu’avec l’engagement de moderniser les hôpitaux publics et d’investir fortement dans la construction de cliniques privées, outre les mesures d’amélioration de la qualité des services de santé, les objectifs fixés pour 2020 seront atteints.

Quelles seront, dans les années à venir, les tâches prioritaires pour le secteur de la santé de Hanoi ?

Le secteur de la santé de la capitale devra mieux sensibiliser le corps médical et les cadres et employés à leur responsabilité d’élever la qualité des services médicaux. La réforme des procédures administratives dans ce secteur sera accélérée, notamment sur le plan de la transparence des prix des services. En même temps, Hanoi devra revoir ses projets d’équipement de ses établissements, de réduction de la surcharge des hôpitaux publics, de gestion et d’utilisation des vaccins, de planning familial...

La ville est appelée à collaborer étroitement avec les ministères et services concernés pour découvrir et sanctionner à temps les infractions, notamment en ce qui concerne les cabinets privés fonctionnant sans autorisation. Le secteur de la santé de Hanoi devra aussi, dans les années suivantes, se consacrer à la recherche scientifique. Les domaines prioritaires seront la recherche appliquée, la mise au point de modèles et de mesures de prévention et de lutte contre les maladies et, plus particulièrement, les épidémies, la fabrication d’équipements médicaux de hautes technologies.-CVN/VNA