Les perspectives de l’offre mondiale de céréales pour 2013/14 restent généralement favorables, en dépit des révisions à la baisse des estimations de la production, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Mais la production céréalière mondiale devrait être supérieure de près de 8% au niveau de 2012, conclut le dernier rapport trimestriel de la FAO sur les Perspectives de récoltes et situation alimentaire.

Par ailleurs, l’Indice FAO des prix des produits alimentaires a reculé en septembre pour le cinquième mois consécutif sous l’effet d’une forte baisse des cours internationaux des céréales, note le rapport. Les prix des produits laitiers, des huiles, de la viande et du sucre ont légèrement augmenté.

Cet indice, qui mesure l’évolution mensuelle des cours internationaux d’un panier de 55 denrées alimentaires, avoisinait les 199,1 points le mois dernier, soit 2,3 points (ou 1%) de moins qu’en août. Il est en baisse de 11 points (5,4%) par rapport au début de l’année, mais demeure supérieur à son niveau de la même période de 2009 ou 2010.

D’après les estimations de la FAO, la production céréalière mondiale de 2013, 2.489 millions de tonnes au total, sera légèrement inférieure aux prévisions de septembre, reflétant essentiellement la dégradation des perspectives de la récolte de blé en Amérique du Sud, qui a souffert de conditions météorologiques adverses.

La hausse escomptée de 8% de la production céréalière tient principalement aux anticipations de hausse (de 11%) de la production de céréales secondaires, qui s’établissent à environ 1.288 millions de tonnes.

L’essentiel de cet accroissement devrait être assuré par les États-Unis, premier producteur mondial de maïs, qui devraient rentrer une récolte record de 348 millions de tonnes, soit 27% de plus que le résultat de l’an dernier, impacté par la sécheresse.

Un autre rapport de la FAO signale plusieurs points chauds d’insécurité alimentaire, dont la Syrie, où quatre millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire en raison du conflit, la République populaire démocratique de Corée, où 2,8 millions d’habitants ont besoin d’un aide alimentaire jusqu’à la prochaine récolte d’octobre.

En dépit d’une amélioration de la situation des approvisionnements alimentaires cette année au Sahel, un grand nombre de personnes sont encore victimes des conflits et des effets persistants de la crise alimentaire qui a sévi en 2011/12, notamment au nord du Mali.

En Afrique centrale, la situation de la sécurité alimentaire continue de se détériorer à cause des troubles civils prolongés en République centrafricaine et en République démocratique du Congo (RDC) où, respectivement, près de 6,35 millions (18% de plus que l’an dernier) et 1,3 million de personnes (plus du double de février 2013) ont besoin d’une aide humanitaire.

En Afrique australe, les conditions de sécheresse dans les zones occidentales ont entraîné un fléchissement de la production céréalière et une hausse des prix en 2013 – et de ce fait, une augmentation du nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire, en particulier en Namibie.

Au Zimbabwe, la production de maïs de 2013 a reculé d’environ 18% par rapport à la moyenne de l’an dernier. Le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire devrait s’élever à 2,2 millions entre janvier et mars 2014, en forte augmentation par rapport au chiffre de 1,67 million du premier trimestre 2013.

En Somalie, au Sud-Soudan et au Soudan, respectivement 870.000, 1,2 million et 4,3 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire, compte-tenu notamment des conflits et des catastrophes naturelles. - VNA