EIAS: à Bruxelles, la Mer Orientale vue par les experts
Dans
son livre publié chez Yale University Press en octobre dernier, Bill
Hayton a souligné que cette mer est le lieu où la Chine affiche son
ambition dévorante et où la tension est fortement montée ces deux
dernières années entre la Chine et certains pays, dont le Vietnam, la
Malaisie, l’Indonésie et les Philippines.
L’auteur a
estimé que l’instabilité en Mer Orientale découle de sa position au
cœur de la deuxième voie maritime mondiale pour le commerce, avec les
archipels de Hoàng Sa (Paracels) au nord et Truong Sa (Spratleys) au
centre, de sa configuration complexe et de ses eaux poissonneuses et
potentiellement riches en hydrocarbures.
Une
centaine de délégués, comprenant des intellectuels américains, japonais,
philippins, australiens, français, belges, des officiels de l’Union
européen (UE) et des diplomates belges ont assisté à cette conférence.
La plupart des délégués ont souligné l’importance
globale de cet espace stratégique par lequel transite 40% du trafic
mondial de marchandises par voie maritime, indiquant que les disputes
territoriales en Mer Orientale, si elles ne sont pas bien réglées,
pourraient déboucher sur des violences, menacer la liberté de navigation
maritime, bloquer ces flux colossaux de marchandises.
La situation se complexifie par les actes coercitifs et
déstabilisateurs menés par la Chine, dont l’implantation illégale de sa
plate-forme Haiyang Shiyou-981 dans la zone économique exclusive du
Vietnam près de l’archipel de Hoàng Sa, l’extension des positions
qu’elle occupe à Truong Sa, la promulgation et l’application des lois et
règles pour faire progresser ses revendications territoriales…
Bill Hayton a déclaré à l’Agence vietnamienne d’information (VNA) à
Bruxelles souhaiter ne pas voir un conflit armé se produire en Mer
Orientale. Mais il a estimé que la paix est difficilement réalisable
sans un règlement définitif de ce dossier.
Le
journaliste de la BBC a également estimé que les parties concernées
devraient renforcer le dialogue et prendre des pas nécessaires au
règlement des différends pour garantir la paix des pays bordant la Mer
Orientale. – VNA