Les pays membres de l'ASEAN doivent faire face aux problématiques de l'eau et des eaux usées, selon les participants d'un forum tenu jeudi à Hô Chi Minh-Ville.

Placé sous le thème "S'orienter vers l'investissement durable", ce Forum de l'eau d'Asie du Sud-Est a été organisé par le ministère vietnamien de la Construction et le Réseau des services d'eau de l'Asie du Sud-Est (SEAWUN - Southeast Asian Water Utilities Network).

Lors de ce forum, de nombreux décideurs de politiques et spécialistes du Cambodge, du Laos, de Singapour, de Malaisie, de République de Corée, d'Allemagne, de Finlande... ont partagé des expériences et des méthodes de gestion, et discuté de l'investissement dans ce domaine.

En Malaisie, la propriété et la gestion des ressources d'eau sont à la charge des autorités des Etats, tandis que Singapour emploie divers types de coopération public-privé.

L'expert de haut rang en alimentation en eau et en hygiène pour l'Asie de l'Est-Pacifique de la Banque mondiale, M. Lain Menzies, a souligné que ces coopérations public-privé, qui sont très rares en Asie du Sud-Est, sont en revanche très populaires en Chine, en Australie et en Inde.

Selon lui, les pays de l'Asie du Sud-Est doivent diversifier les modalités d'investissement dans ce secteur, modifier leur politiques et les habitudes des fournisseurs de services d'utilités publiques.

Actuellement, le taux de pertes d'eau en Asie du Sud-Est est de 35 %, et plus élevé en zone urbaine. En outre, le taux de rejet d'eaux usées traitées n'est que de 38 % au lieu de 85 % dans les pays développés.

Selon le directeur exécutif de SEAWUN, Nguyen Tuong Van, environ 1,74 milliard de personnes en Asie n'ont pas encore accès aux services d'évacuation des eaux usées et d'hygiène, dont 69 % sont en Asie du Sud-Est. -VNA