Dông Tháp (VNA) - La province de Dông Tháp mise en priorité sur le tourisme responsable, qui fait figure de domaine de pointe. Elle souhaite devenir l’une des destinations touristiques majeures dans le Sud ces dix prochaines années.

Au Sud, Dong Thap sort les rames pour un tourisme respons​able hinh anh 1À Dông Tháp, les nénuphars sont rois. Photo: CVN

Le tourisme responsable et le tourisme durable sont des notions équivalentes. Dans les deux cas, il s’agit d’appliquer au tourisme les principes du développement durable en faisant rimer développement économique avec respect de l’environnement, des coutumes culturelles, des modes de vie des pays visités.

Ce qu’a parfaitement compris le secrétaire du Comité provincial du Parti de Dông Tháp, Lê Minh Hoan : «La province se focalise sur le tourisme non seulement pour les retombées économiques, mais aussi pour la présentation de sa terre aux amis vietnamiens et internationaux».

Nguyên Van Duong, président du Comité populaire de la province de Dông Tháp, veut faire d’elle un pôle touristique du Sud du pays. Et il se donne dix ans pour y parvenir. C’est en tout cas ce qu’il a affirmé lors de la conférence intitulée «Tourisme responsable - Aspirations et réalité», organisée le 8 janvier dans la ville de Sa Déc. Il s’agit également d’un problème crucial au niveau planétaire, l’Organisation des Nations unies (ONU) ayant fait de 2017 l’«Année internationale du tourisme durable».

Particularités locales

Située à 165 km de Hô Chi Minh-Ville, la province attire environ 2,5 millions de touristes par an et contribue pour quelque 500 milliards de dôngs au budget local. Dans ce domaine, Dông Tháp se classe au 7e rang parmi les 13 villes et provinces du delta du Mékong. Elle n’a pas encore mis à profit tous ses potentiels, encore méconnus pour les touristes nationaux et internationaux.

Dông Tháp n’a pas d’accès maritime, ni de reliefs dignes de ce nom, ni de chutes d’eau, mais elle est connue pour ses paysages, sa faune et sa flore spécifiques et exceptionnels. Qui s’aventure jusqu’à la Plaine des Joncs (Dông Tháp Muoi) est surpris par la taille des forêts de cajeputiers, les étendues d’eau couvertes de fleurs de nénuphars, les vols d’oiseaux sauvages... En outre, la province conserve des patrimoines culturels et historiques importants. Terre de la culture d’Óc Eo, elle est la gardienne du fameux đờn ca tài tử (chant des amateurs), patrimoine culturel immatériel de l’humanité, lequel a séduit des milliers de cœurs vietnamiens et étrangers.

Séjourner chez l’habitant

Au Sud, Dong Thap sort les rames pour un tourisme respons​able hinh anh 2Des touristes dans le village floral de Sa Déc. Photo: CVN
La culture gastronomique de Dông Tháp Muoi exprime la créativité et l’ouverture d’esprit de ses habitants, sans trop dépendre de la technique culinaire ou de l’abondance des produits locaux. Le mắm kho est une spécialité du cru. Il s’agit d’un mélange d’anguilles, de crabes de rizières et de légumes sauvages. On prépare les poissons de différentes façons dans la région, en les grillant, les faisant mariner ou cuire à la vapeur. Dông Tháp est aussi connue pour ses célèbres produits sous appellation d’origine comme le nem, la mandarine rose et le pamplemousse Phong Hòa (Lai Vung) ou encore le hủ tiếu de Mme Sâm (Sa Déc).

Pour encore mieux faire profiter de ses paysages naturels et des champs de fleurs multicolores, Dông Tháp a choisi le modèle de «séjour chez l’habitant». Une stratégie importante pour développer le tourisme. Ce modèle est appliqué par les locaux, assurant les critères «propreté, transparence, hygiène, identité», et refusant tout ce qui est «drogue, jeu, alcool, prostitution et karaoké». C’est un service deux étoiles mais pas loin d’un standard quatre étoiles. Le prix est de 80.000 dôngs/personne/nuit, boissons incluses. Un buffet pour le petit déjeuner revient à 50.000 dôngs/personne pour un groupe de dix personnes minimum.

Grâce aux encouragements des autorités, aux financements des banques et aux consultations des experts, la famille de Nguyên Van Hung est le premier ménage à s’être lancé dans ce projet. Sa maison d’hôte, «Ngôi nhà hoa êch», est située dans la commune de Tân My, quartier de Tân Quy Dông, ville de Sa Déc. Elle a commencé à accueillir des touristes à partir de juin 2016 avec dix lits. Elle reçoit régulièrement des visiteurs et affiche souvent complet. Le propriétaire des lieux a souscrit un prêt bancaire pour s’agrandir, avec un nouveau bâtiment de 30 lits, inauguré le 8 janvier.

Au Sud, Dong Thap sort les rames pour un tourisme respons​able hinh anh 3Le modèle de «séjour chez l’habitant» très développé à Dông Thap. Photo: CVN
«Ce modèle est intéressant pour ma famille. En coopérant avec les sites touristiques, nous accueillons régulièrement des touristes. Selon mes prévisions, avec un revenu de 20 millions de dôngs par mois comme c’est le cas actuellement,  j’aurai remboursé l’intégralité de mon prêt d’ici trois ans», signale Nguyên Van Hung.

Ici, les touristes peuvent passer la nuit, découvrir la vie des habitants, goûter aux spécialités locales, admirer les fleurs et les plantes d’agrément ainsi que les grenouilles élevées en bassin - qui ont donné leur nom à cette maison d’hôte. Nul doute que ce modèle continuera à se multiplier dans la région. – CVN/VNA