Dialogue de Shangri-La : initiatives sur l'établissement de la sécurité régionale
Dans son discours prononcé lors du premier débat, le secrétaire
américain à la défense, Ashton Carter, a annoncé que les Etats-Unis
créeraient l'"Initiative de sécurité en mer d'Asie du Sud-Est" et que
les Etats-Unis avaient ratifié une somme de 425 millions de dollars pour
renforcer les efforts de garantie de la sécurité maritime dans cette
région.
Lors du deuxième débat, intitulé "De nouvelles
formes de coopération dans la sécurité en Asie", le ministre japonais
de la Défense Gen Nakatani a réitéré la demande du Japon sur
l'"Initiative du Dialogue de Shangri-La" pour renforcer la sécurité de
la navigation dans la région. Celle-ci porte sur le perfectionnement des
règles communs et du droit en mer, l'accélération des patrouilles
communes et l'examen des mesures pour éviter tout accident concernant
les sous-marins.
Lors d'une réunion en marge, le
ministre indonésien de la Défense, Ryamizard Ryacudu, a appelé les pays
de l'ASEAN et la Chine à effectuer des patrouilles communes en Mer
Orientale de "façon pacifique" pour éviter les conflits. Ces patrouilles
communes signifient qu'"aucun pays n'est autorisé à accélérer sa force
ou à menacer l'autre pays" en Mer Orientale.
Partageant
le point de vue de son homologue indonésien, le ministre malaisien de
la Défense, Hishammuddin Hussein, a souligné que "les patrouilles
communes avec la Chine ne sont pas impossibles". Pékin est aussi
perdante si la situation en Mer Orientale n'est pas stable. En effet,
"les patrouilles communes sont efficaces, notamment dans la lutte contre
la piraterie dans le détroit de Malacca", a-t-il ajouté.
Le secrétaire d'Etat indien à la défense, Rao Inderjit Singh, a
précisé que les menaces autour de la sécurité en Asie étaient de plus en
plus complexes, apparaissant sous de nouvelles formes.
De nombreux pays ont exprimé leur inquiétude devant l'augmentation des
tensions en Mer Orientale et sont tombés d'accord sur le règlement de
celles-ci à travers des dialogues.
Selon le ministre
britannique de la Défense, Michael Fallon, il faut régler le problème
par l'intermédiaire des dialogues, des relations de partenariat, des
pactes internationaux, et non par des paroles ou actes unilatéraux.
Le ministre néo-zélandais de la Défense, Gerry Brownlee, a précisé que
les différends devaient être réglés par la voie diplomatique, dans le
respect du droit international, dont la Convention des Nations unies sur
le droit de la mer de 1982.
Dimanche 31 mai, le
Dialogue de Shangri-La discute du renforcement du maintien de l'ordre en
Asie-Pacifique, du règlement des conflits de manière active, ainsi que
des défis relatifs à la sécurité mondiale et de l'Asie-Pacifique. -VNA