En 2014-2015, la croissance du PIB du Vietnam ne devrait pas être élevée sans pourtant être catastrophique, bien loin de là. Deux scénarios sont envisagés par des spécialistes.

Le Centre national d’information et de prévisions socio-économiques du ministère du Plan et de l’Investissement vient de rendre public un rapport sur les indices macro-économiques fondamentaux de l’économie vietnamienne. Il envisage deux scénarios possibles pour 2014. Le premier prévoit une croissance de 5,67 % et un indice des prix à la consommation (IPC) de 7%, et le second, de 6,2 % et 7 %.

Ces spécialistes considèrent que le premier est le plus probable, si certaines difficultés de l’économie nationale sont résolues, et les politiques et directives économiques du gouvernement, appliquées. Le second ne serait envisageable que si, en ayant suivi le premier, s’ajoutaient les effets d’une reprise de l’économie mondiale et une hausse de l’investissement.

Selon Mai Thi Thu, directrice du Centre national d’information et de prévisions socioéconomiques du ministère du Plan et de l’Investissement, les politiques et directives appliquées par le gouvernement en 2013 ont porté leurs fruits. Objectivement, l’économie vietnamienne a donné de bons signes l’année passée, les fondamentaux de cette dernière étant demeuré assez stables. Le PIB a progressivement augmenté, l’accès des entreprises au crédit s’est nettement amélioré. Les stocks de biens produits ont diminué, de même que les créances douteuses ont été peu à peu contrôlées. Ce qui est digne d’être dit, selon les spécialistes, c’est que le secteur de l’import-export a commencé à retrouver sa dynamique, et que l’activité de plusieurs entreprises du secteur de la production a repris.

Opportunités pour l’économie nationale

Selon ces spécialistes, 2014 sera aussi une année d’opportunités. Ils estiment que la plus importante pour les entreprises vietnamiennes est la stabilité des fondamentaux macro-économiques et la tendance à la reprise de l’économie mondiale. Ils ajoutent toutefois que la croissance de l’activité du tissu économique dépend de plusieurs autres facteurs, notamment de la croissance des exportations, l’augmentation des réserves de devises, et l’amélioration des conditions de bien-être social, toutes conditions extrêmement importantes pour une reprise de l’économie nationale. Les spécialistes vietnamiens comme étrangers estiment par ailleurs que le flux de capitaux devrait croître de manière appréciable en 2014, ce qui devrait bénéficier aux entreprises domestiques.

Toutefois, avec l’ouverture de plus en plus importante du marché domestique, mais aussi du jeu des accords de libre-échange que le pays négocie actuellement, la concurrence internationale en matière d’investissement et de compétitivité va se renforcer notablement cette année, ce qui constituera l’un des principaux challenges pour les entreprises vietnamiennes.

Une phase de croissance durable et de qualité

Mai Thi Thu considère qu’en 2014, le Vietnam devra continuer d’améliorer son environnement d’investissement et de traiter les difficultés des entreprises. La prise de mesures efficaces pour résoudre les problèmes de stocks trop élevés, soutenir le marché domestique, développer les débouchés à l’étranger, traiter les créances douteuses, et, surtout, mener à bien l’essentiel de la restructuration du système bancaire sont, pour elle, les importants facteurs d’une croissance satisfaisante en 2014, de même que d’améliorer le financement des entreprises et d’accélérer la restructuration du secteur économique public.

Pour Mme Thu, sur le court terme, l’augmentation de l’investissement dans le secteur public contribuera à améliorer les facteurs qui conditionnent directement la croissance. À son avis, le pays doit encourager l’investissement dans les groupes des secteurs de l’industrie manufacturière et de la transformation. Pourquoi ? Parce que l’évolution de ces groupes aura une incidence directe sur la croissance du PIB également.

En bref, selon Dang Huy Dông, vice-ministre du Plan et de l’Investissement, 2014 sera une année "où les politiques devraient produire pleinement leurs effets, ce qui donnera un nouvel essor au développement de l’économie vietnamienne". Compte tenu de tous ces éléments, une étroite coordination en matière de gestion sur le plan macro-économique entre les administrations concernées et une participation active de la communauté des entreprises devraient permettre à l’économie nationale de rentrer dans une phase de croissance durable et de grande qualité. -VNA