Ho Chi Minh-ville (V​NA) - Ho Chi Minh-ville a créé sa première zone de hautes technologies agricoles il y a dix ans. L'objectif était alors de développer l’agriculture urbaine et de satisfaire les besoins des consommateurs. Aujourd'hui encore, la mégalopole du Sud reste pionnière dans de domaine des hautes technologies agricoles, et comme nous allons le voir, ça lui réussit plutôt bien.

Des zones high-tech aussi dans l'agriculture hinh anh 1Crédit photo: Dantri.vn

Urbanisation oblige, la surface agricole dont dispose Ho Chi Minh-Ville recule chaque année de plus de 1.000 hectares. Mais là où la quantité fait défaut, la qualité supplée. Forte d'un contingent de 1,3 million d'agriculteurs, la mégalopole du Sud a donc décidé, il y a de cela dix ans, de créer une zone de hautes technologies agricoles qui à elle seule compte plus de 220 employés, parmi lesquels de nombreux experts.

Từ Minh Thiện, chef-adjoint du comité de gestion de la zone de hautes technologies agricoles d'Ho Chi Minh-Ville : "La question des ressources humaines est particulièrement délicate. C'est qu'il faut du temps pour former des gens, pour les familiariser à des équipements nouveaux ! Pareil pour les laboratoires : il faut qu'ils répondent aux besoins de la zone et que les personnes qui y travaillent soient au niveau. Quoiqu'il en soit, on est prêt à faire le maximum pour que cette zone prenne son essor et que les investisseurs s'y intéressent».      

Cette zone de hautes technologies agricoles s’étend sur 88.000 hectares. Elle abrite pour l'instant 14 entreprises, lesquelles drainent un capital inscrit de 340 milliards de dongs. Ces entreprises investissent dans les biotechnologies agricoles, la culture hors sol, la production de semences, la conservation, la transformation... A cela s'ajoutent les bonsaïs, les champignons comestibles ou pharmaceutiques.

 

Des zones high-tech aussi dans l'agriculture hinh anh 2Crédit photo : dantri.vn

Arrosage et fertilisation automatiques, cellules végétales, irradiation... Bien évidemment, les technologies la plus moderne sont de rigueur dans la zone. Mais il s'agit tant de trouver des modèles de production convenant à une mégalopole de l'ampleur de Ho Chi Minh-Ville que d'aider les agriculteurs à écouler leurs produits.    

Châu Trang est directrice de la société Khang Sinh, une société productrice de champignons qui est dans l'orbite de la zone de hautes technologies agricoles d'Ho Chi Minh-Ville. "Au Vietnam en général et à Ho Chi Minh-Ville en particulier, il y a une très forte demande, en ce qui concerne les champignons. A elle seule, Ho Chi Minh-Ville consomme à peu près 1,5 tonne de champignons quotidiennement, c'est dire ! Heureusement, on peut compter sur les champignonnières de Tây Ninh, de Binh Duong, de Long An et de My Tho qui fonctionnent à plein régime. Et en général, quand ils ne vendent pas leurs produits au Cambodge, les champignonnistes de ces provinces les écoulent ici, à Ho Chi Minh-Ville. Et dans tous les cas, on les aide, bien sûr».  

La "technologisation" de l'agriculture a donné des résultats tangibles. Avant 2010, le district de Cu Chi faisait partie des localités les plus démunies de Ho Chi Minh-Ville, avec un revenu annuel moyen de seulement 19 millions de dongs par habitant. Aujourd'hui, Cu Chi, qui s'en était pourtant fait une spécialité, est en passe de voir le bout du tunnel : le revenu annuel moyen y est passé à 40 millions de dongs par habitant. Quant à la valeur de production par hectare de terre arable, elle a atteint 258 millions de dongs par an.

Le développement agricole va bon train à Ho Chi Minh-Ville, qui s'est fixé pour objectif de porter à 300 millions de dongs la valeur de production par hectare de terre arable et d'engranger un bénéfice compris entre 40 et 50%. Et tout cela sans attendre 2020, naturellement : on n'arrête pas un cheval lancé au galop ! -VOV/VNA