"Il importe pour le Vietnam d'améliorer sa productivité et sa capacité de production plutôt que de se contenter de marchandises à bas prix, et aussi de renforcer la gestion de sa chaîne de fourniture, ce des matières premières jusqu'au débouché".

Telle est la suggestion du Professeur Regina Abrami, enseignant à l'Université de Harvard (Etats-Unis), lors d'une conférence tenue jeudi à Ho Chi Minh-Ville.

Celui-ci a également ajouté qu'il fallait procéder à un réajustement des prix dès l'atelier de production, contrôler les maillons intermédiaires, sans oublier de mettre l'accent sur la recherche et la rénovation dans la production.

Les conférenciers ont aussi souligné que le développement des entreprises, surtout des PME, était lié dans le contexte actuel à la gestion étroite des biens et du capital, à l'application de technologies modernes dans la production...

Selon Vo Tri Thanh, de l'Institut central de recherche sur la gestion économique, "le taux bancaire a tendance à se stabiliser bien qu'il reste élevé. Ainsi, pour maîtriser l'inflation, il est nécessaire d'augmenter le taux d'intérêt du dollar et de diminuer celui du dong vietnamien".

Nguyen Duc Vinh, directeur général de Techcombank, a souligné que la hausse du taux d'intérêt bancaire n'était qu'un facteur aggravant des difficultés rencontrées par les entreprises et non la cause fondamentale.

Les résultats d'une récente enquête montrent que la structure du capital des entreprises vietnamiennes demeure précaire. Le taux de capital actif n'est que de 10% pour les entreprises étatiques et de 30% pour celles privées. Raison pour laquelle il leur est difficile de mobiliser des fonds. -AVI