La région Asie-Pacifique fait face actuellement à un trafic d'espèces sauvages de plus en plus grave qui porte une grave atteinte à l'écosystème et à la biodiversité, selon le vice-directeur de l'Administration de sylviculture du Vietnam, Nguyen Ba Ngai.

Le commerce illégal d'animaux sauvages est un problème urgent désormais, a-t-il souligné lors d'un colloque consacré à la réduction de l'utilisation des produits dérivés d'animaux sauvages qui a eu lieu le 21 octobre à Hanoi.

Ce colloque a été organisé par l'Autorité vietnamienne de gestion de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) et le Département d'Etat américain. Il avait pour objet d'avancer des mesures pour développer une coopération sur le long terme en vue de diminuer l'utilisation des produits dérivés d'animaux sauvages.

Nguyen Ba Ngai a insisté sur les efforts du Vietnam en ce domaine. En effet, en février 2014, le Premier ministre vietnamien a pris une directive spéciale enjoignant tous les ministères et administrations de prendre des mesures urgentes afin de réduire le trafic des espèces sauvages. Des programmes d'action ont en outre été lancés pour mieux protéger les éléphants, les tigres et les rhinocéros. Il s'agit du plan de protection des éléphants pour 2020, du plan de protection des tigres pour 2022 et du programme national sur la diminution de la demande de corne de rhinocéros. Selon Nguyen Ba Ngai, la demande de produits issus de corne de rhinocéros a diminué de 33 % au Vietnam, notamment à Hanoi avec 77 %.

Le pays étudie par ailleurs une modification de son code pénal afin d'alourdir les sanctions en matière de réglementation sur la protection des animaux sauvages. Une priorité est également accordée à la communication car il s'agit d'un point important du programme d'action national sur le contrôle du commerce transfrontalier des espèces sauvages pour 2020. -VNA