Des appels américains au soutien des victimes de l'agent orange
Il est temps de prendre part aux efforts
humanitaires pour aider les Vietnamiens touchés par l'agent orange, a
déclaré Bob Edgar, ex-représentant de la Chambre basse des Etats-Unis,
président de l'organisation américaine à but non lucratif Common Cause.
Lors d'une discussion organisée le 25 février dans l'Université de San
Francisco, Californie, Bob Edgar a annoncé qu'il avait présenté au
Congrès américain un projet de loi afin d'aider les vétérans américains
touchés par l'agent orange et qu'il s'intéressait à ce problème au
Vietnam.
En mars, il emmènera des Américains au Vietnam "pour qu'ils puissent voir de leurs propres yeux ce pays en plein renouveau".
Le journal "The Old Gold & Black" de l'Université Wake Forest, en
Caroline du Nord, a publié lundi un article qui dit : "Il est important
que le monde comprenne les effets de l'agent orange et s'unisse aux
côtés du peuple vietnamien dans la lutte contre ce produit chimique".
L'auteur de l'article intitulé "Les effets de l'agent orange persistent
au Vietnam" estime que "35 années plus tard, les effets de ce produit
chimique sont encore visibles au Vietnam" et que "des enfants naissent
encore avec des malformations".
Selon le journal, des
organisations américaines comme la Fondation Ford, Common Cause, Les
enfants du Vietnam (Children of Vietnam) et d'autres ont reconnu les
effets délétères de l'agent orange dans la communauté du Vietnam. Les
membres de ces organisations participent à l'Initiative spéciale sur
l'agent orange/dioxine lancée par la Fondation Ford afin de mobiliser
300 millions de dollars pendant dix ans pour aider le Vietnam à
nettoyer les "points chauds" contaminés par l'agent orange et fournir
des services de santé aux familles et aux enfants touchés.
Les 24 millions de dollars promis par l'administration américaine pour
nettoyer ces "points chauds" seront insuffisants pour éliminer
complètement les conséquences des actions des Etats-Unis il y a plus
trois décennies au Vietnam, a poursuivi l'auteur, affirmant qu'une
action mondiale était nécessaire.
Dans le cadre de
l'Initiative spéciale, de nombreuses activités sur les effets de
l'agent orange au Vietnam ont été organisées aux Etats-Unis ces deux
dernières semaines, dont une table ronde à l'Université de Wake Forest
tenue le 18 février, un colloque à l'Université de Caroline du Nord le
16 février et le débat organisé le 25 février à l'Université de San
Francisco.
Lors de ces événements, Charles Bailey,
directeur de l'Initiative spéciale de la Fondation Ford sur l'agent
orange/dioxine, a affirmé que "aider le Vietnam à régler les
conséquences de l'agent orange est une question humanitaire", et que
"nous pouvons faire quelque chose". - AVI