Le programme d’édification de la Nouvelle ruralité, mis en place il y a trois ans, a contribué à changer le visage des provinces du delta du Mékong. Des résultats rendus possibles notamment grâce aux Khmers.

Les Khmers représentent 6% de la population du delta du Mékong. Avec les autres ethnies de la région, ils participent activement à l’édification de la Nouvelle ruralité et contribuent ainsi à changer la physionomie des campagnes.

Les Khmers du delta du Mékong vivent essentiellement de l’agriculture. Grâce au programme d’édification de la Nouvelle ruralité, ils peuvent se familiariser avec les méthodes modernes de production agricole, plus rentables. Plusieurs foyers sont sortis de la pauvreté et ont pu développer leur exploitation.

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Long Huu, où vivent de nombreux Khmers, est l’une des deux communes du district de Duyên Hai, province de Trà Vinh, à remplir les 19 critères de la Nouvelle ruralité. Un résultat obtenu grâce à plusieurs mesures. Dès le début, le Comité de pilotage pour l’édification de la Nouvelle ruralité de la commune a mis l’accent sur les activités de communication, sous diverses formes. Pour obtenir une production plus efficiente, Long Huu a créé 15 petites coopératives comprenant 230 membres.

En outre, les autorités locales, en coopération avec les organismes concernés du district et de la province, ont organisé, pour 1.400 agriculteurs, des colloques pour permettre à chacun d’échanger sur ses expériences concernant les techniques de culture et d’élevage.

En plus des 428 millions de dôngs alloués par le programme d’édification de la Nouvelle ruralité, la commune a mobilisé 190 milliards de dôngs - dont 83 milliards proviennent des habitants - pour la construction de routes, d’ouvrages hydrauliques, d’écoles. Des centaines de personnes ont cédé du terrain ou donné du temps et de l’argent pour construire, entre autres, des routes goudronnées.

«La Nouvelle ruralité nous a beaucoup apporté, à nous tous, habitants de la commune, partage Trân Thi Ngot, domiciliée dans le 6e hameau, commune de Long Huu. Aujourd’hui, c’en est fini des chemins boueux, il n’y a plus que des routes goudronnées, ce qui facilite le déplacement des habitants».

En effet, après la mise en œuvre de ce programme, le taux de pauvreté est ici passé de 7,6% en 2010 à 3% en 2014. Selon le Comité de pilotage du programme d’édification de la Nouvelle ruralité de la commune de Long Huu, le critère le plus difficile à remplir est celui qui concerne la protection de l’environnement. Toutefois, les mesures appliquées donnent des résultats encourageants.

Pistes goudronnées

Dans d’autres provinces du delta du Mékong, notamment Bac Liêu, Soc Trang et Kiên Giang, les Khmers ont participé à l’édification de la Nouvelle ruralité. Le district de Phuoc Long, province de Bac Liêu, est un bon exemple. En trois ans, il s’est métamorphosé. Selon Luong Nhiên Em, vice-présidente du Comité populaire de la commune de Vinh Phu Dông, ces dernières années, les politiques d’assistance du Parti et du gouvernement réservées aux habitants khmers ont été appliquées de manière efficace. Ils ont donc tous soutenu le programme en question.

Province peuplée de Khmers, Soc Trang rencontrait des difficultés dans sa mise en œuvre. Pourtant, grâce à des solutions concrètes et un plan de communication efficace, la province a obtenu des résultats encourageants. Actuellement, dans les communes participant à l’édification de la Nouvelle ruralité, les maisons de fortune ont été remplacées par des habitations en dur. Dans la commune de Tân Phu, district de Châu Thành, où la population est à 80% Khmère, la plupart des chemins vicinaux ont été bétonnés, facilitant le déplacement des habitants et contribuant au développement de l’économie.

Les dirigeants de la province de Soc Trang estiment que le rôle des habitants dans l’édification de la Nouvelle ruralité est important. C’est pourquoi, il faut les aider à mieux la comprendre. Actuellement, le delta du Mékong compte 1.269 communes participant au programme. Elles se sont concentrées sur la construction de routes, d’ouvrages hydrauliques. Un tout qui contribue à améliorer les conditions de vie des habitants. Les provinces qui ont rencontré le plus de succès sont Cà Mau, Long An, Trà Vinh et Hâu Giang.

Environ 90 milliards de dôngs investis dans le réseau électrique

La Compagnie générale d’électricité du Sud vient de démarrer la troisième phase d’un projet qui vise à fournir de l’électricité aux Khmers dans la province de Trà Vinh (delta du Mékong). Doté d’un fonds de 90 milliards de dôngs, il prévoit la construction de 53 km de ligne à moyenne tension, de 209 km de ligne à basse tension et de 131 transformateurs. Le but est que 98,6% des foyers khmers aient accès à l’électricité en 2016, contre 97,54% actuellement. -CVN/VNA