La croissance économique du Vietnam a atteint 5,2% en 2012 et pourrait monter à 5,5% en 2013.

C’est ce qu’a souligné mardi à Hanoi l'économiste en chef de la Banque mondiale (BM) au Vietnam Deepak K. Mishra, lors d'une réunion de presse consacrée à un rapport sur la situation économique du Vietnam.

Ces derniers temps, le gouvernement vietnamien a appliqué des mesures monétaire et financière qui ont permis de stabiliser la macroéconomie, a estimé Andrew Burns, ajoutant que l'environnement macroéconomique a connu des changements avec la réduction de l'inflation, la hausse de la réserve de devises, l'amélioration de la balance des paiements, la stabilisation du taux de change.

Dans ce rapport, Deepak K. Mishra a pointé du doigt les risques pour l'économie nationale tels que le retour de l'inflation, la qualité des avoirs des organismes de crédit, la dette publique...

Concernant les perspectives économiques mondiales pour 2013, selon Andrew Burns, auteur du rapport, 4 ans après la crise financière, l’économie mondiale fait toujours face à de grands défis. La BM estime que le PIB mondial a augmenté de 2,3% en 2012. La croissance devrait restée inchangée à 2,4% cette année, avant de remonter progressivement à 3,1% en 2014 et 3,3% en 2015.

Les pays en développement ont enregistré en 2012 leurs plus bas niveaux de croissance économique de la dernière décennie, de l'ordre de 5,1% en moyenne. Cette année, une croissance de 5,5 est attendue, puis de 5,7 % en 2014 et 5,8% en 2015.

La croissance dans les pays développés demeure faible : 1,3% en 2012 et 1,3% prévue cette année. La croissance devrait se raffermir progressivement à 2% en 2014 puis 2,3% en 2015. Dans la zone Euro, la croissance devrait redevenir positive en 2014, avec un PIB en contraction de 0,1% en 2013, avant d’augmenter légèrement à 0,9% en 2014 et 1,4 % en 2015.

Si les pays en développement veulent continuer de surfer sur la vague de la croissance, ils doivent impérativement s'orienter vers des politiques d'investissement à long terme.

Pour résister face aux risques de dégradation de la situation, les pays en développement doivent reconstituer graduellement les ressources budgétaires et monétaires nécessaires pour amortir les chocs et améliorer leurs filets de protection sociale et la sécurité alimentaire, a conclu Andrew Burns. -AVI